De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C'est une "critique rationnelle", assure Jean-Luc Mélenchon. Le numéro un de La France Insoumise (LFI) s'est récemment fait remarquer après avoir fait savoir combien il trouvait le chef de l'Etat mal en point, et potentiellement moins à même de gérer la crise sanitaire qui a nécessité la mise sous cloche du pays dès la mi mars 2020. Pour autant rapporte RTL, le chef de fil du premier parti de gauche s'estime "bienveillant". C'est pourquoi il s'est étonné d'une réponse qu'il juge un tantinet excessive, précise le site d'information.
Dans le détail, Jean-Luc Mélenchon s'inquiétait après avoir vu un Emmanuel Macron "au bout de sa vie" et "fatigué". Et le tribun de poursuivre : selon lui le président est "sincère", mais il lui manque de nombreuses qualités pour gérer l'épidémie. "Il n'a pas l'organisation pratique, il n'a pas les hommes et les femmes, il ne sait pas par quel bout on prend le problème", affirme-t-il.
Plus tard, il a expliqué le choix de ses mots. "L'essentiel pour nous, c'est que le pouvoir n'ait pas peur du dialogue, de la critique. Parfois, il faut forcer le trait quand on a le sentiment de ne pas être écouté", détaillait-il sur les ondes de France Info. Mais l'ancien leader du Front de gauche exagérait-il tant que ça ?
A quel point Emmanuel Macron est-il fatigué ?
"Nous entrons dans la phase deux de la gestion de la crise, le président doit s'économiser. C'est au tour du Premier ministre d'être mis en avant", indiquait récemment les équipes de communication de l'Elysée aux journalistes du Monde. Le quotidien de référence n'hésite d'ailleurs pas à parler de "repli stratégique"...
Faut-il pour autant y voir un signe de fatigue ? Emmanuel Macron n'a jamais été connu pour ménager ses heures : au contraire, un pan de sa communication se basait d'ailleurs sur sa capacité à dormir peu et à rester opérationnel pour le travail. Cependant, ce retrait pourrait aussi nourrir d'autres objectifs, cette fois plus politiques.
Un retrait très politique ?
"Le président fixe les grandes orientations, s'adresse à la nation ; le premier ministre pilote en première ligne l'organisation opérationnelle", rappelle Aurore Bergé, député La République en Marche des Yvelines. Une façon de rappeler qu'en prenant du recul, Emmanuel Macron reste dans son rôle.
Pour autant, d'aucuns pourraient aussi y voir une façon de se dédouaner des potentielles critiques, insiste le quotidien du soir. Ce à quoi son entourage répond également : "Il ne se planque pas". "Les critiques se multiplient sur la gestion de la crise par l'exécutif et Macron pourrait avoir tout intérêt à faire profil bas", croit savoir le magasine Gala.
Une situation qui pourrait ne pas ravir le Premier ministre, insiste le tabloïd : d'après les informations du journal people, tirées du Parisien, Edouard Philippe serait même "furax". "C'est une lame de fond qu'il prend depuis trois semaines. Et il a affronté la réforme des retraites et les grèves. Je n'ai pas le souvenir qu'un Premier ministre ait eu autant de merdes à gérer", explique un proche qui décrit à demi-mot "l'enfer de Matignon".
L'union nationale, une combine pour se protéger des critiques ?
Dans l'opposition, d'aucuns n'hésitent cependant pas à tacler cette union nationale qui interdirait de chercher des responsables et de critiquer le pouvoir en place, y compris quand cela est légitime. Alexis Corbière, de La France Insoumise, évoque même des "gestes barrières pour ne pas recevoir de critiques". "Je dois me taire parce qu'il faut leur faire confiance ?", a-t-il demandé, non sans s'inquiéter de "formules pièges".
Un avis visiblement partagé à droite, à en croire Europe 1. Certains élus évoquent déjà "un vrai dilemme" car il n'est plus possible de se placer en opposition sans rompre avec la consigne générale...