L'ancien ministre de l'Intérieur est-il un "homme des temps difficiles" ? Au micro d'Europe 1 ce jeudi 9 mai, Gérard Collomb a indiqué que le président lui demandait son soutien.
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Les désaccords ayant entraîné la démission de Gérard Collomb en octobre dernier semblent être enterrés avec Emmanuel macron. L’ex-ministre de l’Intérieur s’est confié ce jeudi 9 mai à Europe 1  sur leur relation. Il souhaiterait voir leurs liens, distendus depuis son départ, réparés.

"Nos contacts se renouent quand les temps deviennent difficiles. Peut-être suis-je un homme des temps difficiles", a-t-il indiqué dans un demi-sourire au micro d'Audrey Crespo-Mara.

Et d’ajouter :

"Le président de la République me dit qu'aujourd'hui il a besoin de moi, et j'espère que cela va continuer dans l'avenir".

 "Aujourd'hui le choix est un choix fondamental, on est devant une Europe en train de se disloquer. On se dit : 'demain, qu'est-ce qui va rester de l'Europe ?'. Je voterai avec ma liberté de penser et de ton, mais je voterai", a-t-il assuré tout en avouant craindre une victoire du Rassemblement national.

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L'affaire Benalla aurait-elle joué sur sa démission ?

"C'est vrai que nous avons eu un certain nombre de problématiques sur lesquelles nous nous étions séparés [avec Emmanuel Macron] par le passé."

Notamment l'affaire Benalla,. "J'ai vécu ça comme une véritable épreuve", a-t-il confié. "Nous avions dit, nous, qu'il fallait que le ministère de l'Intérieur gère ces problèmes (NDLR de sécurité du chef de l'État) pour éviter que l'image du président soit directement impactée en cas de difficultés. Cela vous tombe dessus un jour et nous cela faisait longtemps qu'on disait que le ministère de l'Intérieur devait avoir un rôle majeur au niveau institutionnel dans la protection du président."

Il pouvait à l’époque compter sur le soutien de Brigitte Macron

Les contacts avec le chef de l’Etat se faisant "plus rarement", le maire de Lyon regrette de ne plus voir son épouse. "Souvent, Brigitte défendait les positions que je pouvais avoir. Elle sortait, elle voyait plus ce qu'était la réalité de la France."

Il espère que le président de la République saura saisir la main qu'il lui tend. "Aujourd'hui, on voit bien qu'il est à nouveau en difficulté avec une crise en interne et cette situation extrêmement complexe à l'international. J'essaie de me placer sur les grands enjeux et pas sur les problématiques personnelles."