La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Lundi soir, dans le Carrousel du Louvre à Paris, se tenait le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Dans l’espoir de voir les crimes antisémites diminués cette année, Elisabeth Borne a tenu un discours émouvant. Nos confrères de TF1/LCI rapportent ses propos : “Vous le comprenez, prendre la parole devant vous, ce soir, a un écho particulier pour moi.”
L’histoire familiale de la Première ministre est profondément marquée par la Shoah. "Il y a des dates, qui marquent un destin. Pour mon père, mais en réalité pour toute ma famille, c’est le 25 décembre 1943."
Joseph Bornstein, père d’Elisabeth Borne, juif résistant, était rescapé de la Shoah
En pleine Seconde Guerre mondiale, le grand-père, les oncles et le père d’Elisabeth Borne ont été arrêtés par la Gestapo. "Puis ce furent les wagons plombés, les ordres, les coups, les humiliations. Drancy, Auschwitz. Ils étaient 1250 au départ. Six sont revenus."
Après l’horreur des camps, les survivants restent prisonniers de l’indicible. "Dans les mois qui ont suivi son retour des camps, mon père avait commencé à parler, jusqu’à ce qu’on lui dise qu’il valait mieux se taire. Certains ont voulu poser une chape de silence sur le passé."
Joseph Bornstein a "écrit dans deux lettres" ce qui s’était "passé là-bas" à sa fille Elisabeth. "Personne ne peut vraiment imaginer."
Elisabeth Borne avait 11 ans quand son père a mis fin à ses jours
Joseph Bornstein, juif résistant, rescapé d'Auschwitz, a mis fin à ses jours en 1972, alors que sa fille avait 11 ans. La Première ministre souhaite que la mémoire de la Shoah et de ses victimes perdure. "Notre devoir, c'est de faire en sorte que jamais l'Histoire ne se répète."
Cette volonté de mémoire est incarnée par le plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine présenté fin janvier. Elisabeth Borne a d’ailleurs rappelé une de ces mesures : "Chaque élève de France" devrait effectuer "au moins une visite d’un lieu de mémoire au cours de sa scolarité."
La Première ministre a conclu optimiste : "Au cours de l’année 2022, le nombre de faits antisémites a reculé de plus d’un quart par rapport à 2021. Ce sont des progrès." Elle a aussi appelé à "continuer à agir" en ce sens.