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La conférence sur le climat est un véritable challenge pour le président de la République. En effet, celui-ci compte en tirer profit pour renforcer durablement sa stature internationale.

Depuis les attentats du 13 novembre à Paris, la côte de popularité de François Hollande a augmenté de 22 points pour atteindre 50% d’opinions positives, selon une récente enquête IFOP/Fiducial pour Paris Match et Sud Radio. Un record que le chef de l’Etat n’avait pas égalé depuis juillet 2012. Un autre évènement, cette fois-ci beaucoup moins tragique, pourrait jouer en sa faveur : la COP21. En effet, voilà déjà plusieurs mois qu'avec le président de la République, Laurent Fabius et Ségolène Royal planchent sur ce qui pourrait être le plus grand rendez-vous environnemental de ces dernières décennies.

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La présence de plus de 150 chefs d’Etat et de gouvernement étrangers lors de la journée d’ouverture de la conférence sur le climat est déjà un succès pour la diplomatie française. "La COP21 prouve que la France est toujours capable d’organiser de grands évènements internationaux, confirme à Planet.fr le politologue Olivier Rouquan. Plus le texte final sera contraignant, plus cette conférence sera interprétée comme une réussite."

Les Français peu interessés par le climat

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Pas de doute là-dessus, François Hollande a su s'imposer en parfait maître de cérémonie lors de l'ouverture de la conférence. Pourtant, les Français ne semblent pas s’y intéresser outre-mesure. En effet, selon un sondage IFOP réalisé début novembre, leur degré d’intérêt pour la COP21 ne dépasse pas les 57%. Et seul un quart des personnes interrogées (dont 36% de sympathisants de gauche) ont avoué qu’une réussite améliorerait l’image qu’elles se font du président de la République.

"Attention aux sondages, précise toutefois Olivier Rouquan. Le gain électoral est difficilement identifiable." De plus, d’autres thématiques semblent actuellement agités les Français. Ainsi, alors que seulement 21% des Français se disent préoccupés par le réchauffement climatique, 59% des sondés le sont en revanche par le chômage. "Plus un chef d’Etat avance dans son mandat, plus le déphasage entre sa politique intérieure et son degré de crédibilité sur la scène internationale se creuse, analyse le politologue. Le problème est que la dimension internationale n’est pas directement convertible en termes de crédibilité intérieure."

Un accord symbolique

Un accord mondial sur le climat pourrait donc n’avoir que peu d’impact pour François Hollande, d’autant plus que l'élection présidentielle n’aura pas lieu avant 2017. En cas d’échec dans les négociations, la fonction présidentielle ne serait également que peu impactée, selon Olivier Rouquan. "La réussite ou l’échec dépendront des interprétations qui en seront faites, notamment par les médias. Mais au final, ce ne sera pas déterminant, estime-t-il. On reviendra aux enjeux du quotidien."

Finalement, la COP21 pourrait dépasser le cadre électoral. Même si son succès assiérait à coup sûr la stature internationale de François Hollande, il ne serait en aucun cas décisif pour 2017. "Peu d’Etats peuvent aujourd’hui se permettre d’organiser une telle conférence, conclut Olivier Rouquan. C’est un évènement symbolique : François Hollande sera celui qui a réussi à continuer d'inscrire la France dans son histoire."

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