De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Clap de fin pour François de Rugy. Après l'éclatement d'une polémique liée aux révélations de Mediapart, le ministre de l'écologie n'aura eu d'autre choix que de démissionner. En cause, de luxueuses réceptions organisées par François de Rugy à son ministère. Au menu, homards et Mouton Rothschild à 500euros la bouteille…
Elisabeth Borne a été choisie pour succéder à François de Rugy. Elle devient ainsi la troisième ministre de l'écologie depuis le début du quinquennat Macron, et la septième en sept ans…
Une mauvaise publicité dont Emmanuel macron se serait bien passé, lui qui avait souhaité placer son mandat sous le signe de la moralisation de la vie politique après une élection présidentielle polluée par l'affaire Fillon. De plus, le départ anticipé de François de Rugy suite à une polémique n'est pas le premier " couac" du quinquennat Macron, mais bien le dernier en date d'une longue série. De Rugy est en effet devenu le onzième ministre démissionnaire depuis le début du quinquennat. Plusieurs départs de ministres ont ainsi entachée l'œuvre de "renouvellement de la vie politique" souhaitée par le président. Retour sur les départs les plus retentissants.
Richard Ferrand, la première affaire du quinquennat
C'est la première "affaire" du quinquennat Macron. Le premier gouvernement d'Edouard Philippe n'a que quelques jours lorsque, déjà, le nouveau ministre de la cohésion des territoires, Richard Ferrand, se trouve empêtré dans une affaire de détournements de fonds publics via les Mutuelles de Bretagne.
L'affaire est d'autant plus problématique qu'Emmanuel Macron avait, durant la campagne présidentielle, mis en avant les valeurs de probité et de moralité, dans le contexte de l'affaire Fillon. Il était allé jusqu'à promettre l'adoption d'une loi de moralisation de la vie publique, qu'il promulguera en direct à la télévision. Il impose à ses ministres d'être pénalement irréprochables, allant jusqu'à éplucher scrupuleusement leurs déclarations de revenus.
Mais les équipes de Macron n'ont apparemment pas assez fouillé dans le passé de Richard Ferrand… Visé par une enquête, Richard Ferrand n'a pas le choix : il démissionne le 19 juin, un mois après l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée. Il décide néanmoins de briguer, avec succès, la présidence du groupe LREM, majoritaire à l'assemblée nationale. En effet, les exigences de moralité posées par le chef de l'Etat ne s'appliquent qu'aux ministres…
François Bayrou, Marielle de Sarnez... Le MoDem, un allié parfois encombrant ?
Le quinquennat Macron a débuté depuis à peine un mois et déjà, les scandales s'enchaînent. Après Richard Ferrand, c'est au tour des ministres issus du MoDem d'être inquiétés par la justice.
En cause, une affaire d'emplois fictifs au Parlement européen, visant notamment les anciennes eurodéputés MoDem Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, devenues respectivement ministres des affaires européennes et ministre des armées. Une enquête pour abus de confiance est ouverte, et la démission de Sylvie Goulard ne se fait pas attendre. Marielle de Sarnez en fait de même, bientôt suivie par François Bayrou, alors garde des sceaux. Le ministre de la justice, qui avait imposé à Emmanuel Macron sa promesse de moralisation de la vie politique, se retrouve mis en cause par la justice et forcé de démissionner. Le quinquennat ne pouvait pas plus mal commencer.
Collomb et Hulot, le départ des poids lourds
En septembre 2018, c'est au tour d'un véritable poids lourd de quitter le gouvernement d'Edouard Philippe. Gérard Collomb, ministre de l'intérieur, ancien maire de Lyon et macroniste de la première heure annonce dans une interview son souhait de se représenter dans sa ville aux municipales.
Les réactions négatives se succèdent. Tous mettent en doute la capacité du ministre à assurer ces deux missions en même temps. Ajoutons à cela des rumeurs sur son état de santé et plusieurs critiques adressées par voie de presse à Emmanuel Macron, coupable selon lui du pêché d'"hubris". Gérard Collomb présente sa démission au président, qui la refuse ! Il quitte finalement le gouvernement en octobre 2018 et depuis, il se lâche dans des interviews.
Nicolas Hulot était, quant à lui, l'une des plus belles prises de guerre d'Emmanuel Macron, l'un des hommes politiques préférés des Français. Célèbre pour ses nombreux engagements en faveur de l'environnement, il devient ministre de l'écologie.
Mais les différences de parcours et de sensibilité entre Hulot et Macron ne pouvaient que faire des étincelles. CETA, glyphosate, perturbateurs endocriniens, augmentation des émissions de CO2… Dire que l'écologie n'est pas la priorité d'Emmanuel Macron est un doux euphémisme. Une réunion de chasseurs à l'Elysée en présence du président constitue pour le ministre d'Etat l'affront de trop. Il démissionne en direct à la radio, dénonce "la présence des lobbies dans les cercles du pouvoir" et pose la question : "Qui a le pouvoir ? Qui gouverne ?" . Il sera remplacé au ministère de l'écologie par un certain... François de Rugy.