De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Des images dont beaucoup se souviennent encore. Il y a cinq ans, quelques mois seulement après l’élection présidentielle dont François Hollande était sorti victorieux, éclatait l’affaire dite Bygmalion. Un scandale politico-financier portant notamment sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy et au cœur duquel s’était retrouvé son ancien directeur adjoint, Jérôme Lavrilleux. Après avoir passé des semaines à nier les faits qui lui étaient reprochés, ce dernier avait finalement craqué et tout avoué sur le plateau de BFM TV. En direct et face à Ruth Elkrief, il avait vidé son sac, ne cachant rien de son émotion et se laissant même aller à pleurer. Des images fortes qui avaient à l’époque étaient très largement reprises et commentées. Et qui ont évidemment beaucoup affecté Jérôme Lavrilleux.
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"Ca s'est vraiment joué à pas grand-chose"
Interrogé par Le Monde cette semaine, il a accepté de revenir sur cet épisode délicat. "Je suis passé dans la lessiveuse. J’ai personnellement, moralement, physiquement payé, a-t-il confié. Bien plus que ce que prévoit le code pénal". "L’émotion et les larmes, c’est parce que je suis fatigué. Au moment où je révèle les choses, j’ai l’impression de me regarder, et je me dis que c’est la fin de ma vie actuelle. Au fur et à mesure, je m’aperçois qu’il n’y aura pas de retour en arrière possible", a-t-il raconté à propos de ce qui s’était passé à la télé en 2012. Puis, Jérôme Lavrilleux a expliqué ce qu’il avait fait ensuite. Très affecté, il avait regagné son domicile de l’Aisne où il avait rapidement décidé de mettre fin à ses jours. "Je me suis dit : ‘Je n’en peux plus, j’arrête’. Chez moi, j’ai une grange, alors j’y suis allé. Là, j’ai pris une grosse corde, et je l’ai passée sur une poutre... ", a-t-il détaillé. A deux doigts de commettre l’irréparable, Jérôme Lavrilleux avait finalement abandonné grâce à un sms envoyé par Ruth Elkrief. "Jérôme, ça doit être très dur, mais il fera beau demain", disait le message. Des mots en apparence tout simples mais qui ont en quelque sorte sauvé le politicien. "Ça s'est vraiment joué à pas grand-chose", estime-t-il aujourd’hui.