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L’ancien chef de l’Etat et l’UMP sont-ils coresponsables des dettes de la société Bygmalion, chargée de superviser la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy ?
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C’est la question que pose le tribunal de commerce de Paris au mandataire judiciaire désigné pour la liquidation de l’agence de communication.
Selon le Canard enchaîné, s’il s’avère qu’il y a bien eu "confusion de patrimoines" entre Bygmalion, Nicolas Sarkozy et son parti, c’est aux derniers de régler de leur poche le passif du premier.
Un passif que le liquidateur, Stéphane Gorrias, a évalué à près de quatre millions d’euros et qu’il envisagerait "d’étendre" à l’UMP et à Nicolas Sarkozy. Il s’est d’ailleurs porté partie civile auprès du procureur de la République dans cette affaire de remboursement de dettes.
Les comptes de la société font, en effet, apparaître des "flux anormaux" qui pourraient constituer une preuve de confusion entre les patrimoines. "Les fonds dont a bénéficé Nicolas Sarkozy pour sa campagne, destinés d’abord à des conventions de l’UMP qui se sont révélées fictives, pourraient être des caractéristiques d’un flux financier anormal", a confié Stéphane Gorrias dans une lettre que l’hebdomadaire satirique s'est procuré.
Le montant des factures "anormalement élevé par rapport aux prestations fournies" démontre, quant à lui, que le parti de droite en a retiré "quelques intérêts".
L’ancien chef de l’Etat n’en a donc pas fini avec Bygmalion. Alors qu’il essuie déjà une pénalité de 300.000 euros, infligée par la commission de contrôle, pour le non-respect du plafonnement des comptes de campagne, il pourrait bien devoir sortir près de quatre millions d’euros supplémentaires de sa poche pour effacer l’ardoise de l’’agence de communication.
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