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"On ne va pas regarder passer les balles !", s'agace un proche du président dans les colonnes du Parisien, qui s'inquiète de la façon dont la Macronie gère certains de ses enjeux régionaux, à l'approche du prochain scrutin. Il craint, comme lors des précédentes municipales, une large défaite électorale.
Une région en particulier semble défier la majorité présidentielle.
C'est pour faire face à ses élus et son président, estampillé socialiste et en place depuis 2017, que La République en Marche travaille tant. Le président, semble-t-il, a même décidé d'en discuter avec les cadres de son parti à l'occasion du malheureux dîner qui s'est tenu le mercredi 16 décembre 2020 à l'Elysée. Le lendemain, Emmanuel Macron était testé positif au coronavirus Covid-19.
Cette région, indique Le Parisien, c'est la Bretagne.
Et pour triompher en Bretagne, estiment les conseillers du chef de l'Etat, "il faut une liste, une liste la plus forte possible". D'autant plus après ce que nos confrères qualifient de "camouflet", en 2020. Et pour cause ! La situation semblait initialement très bien amorcée… et pourtant tout patine. Explications.
La Bretagne, une région qui résiste à LaRem ?
Plusieurs figures importantes du gouvernement ou de la majorité présidentielle peuvent théoriquement compter sur leurs relations politiques en Bretagne pour influencer le cours des choses, sur place. C'est le cas de Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, mais aussi et surtout de Jean-Yves Le Drian, l'ancien président de la région, qu'il a laissé à l'un de ses proches en rejoignant le gouvernement après l'élection d'Emmanuel Macron. Problème ? C'est un socialiste.
Qui est ce socialiste qui embarrasse tant La République en Marche, en Bretagne ?
Loïg Chesnais-Girard, né à Lannion (Côtes-d'Armor) en 1977 est donc devenu président du conseil régional de Bretagne en 2017. Avant cela, il était élu local : en 2008, il brigue avec succès la mairie de Liffré (Ille-et-Vilaine, Bretagne), où il restera jusqu'en 2017.
Contrairement à un nombre considérable de socialiste, celui-ci n'entend à priori pas rendre sa carte, quand bien même il entretient une véritable relation d'amitié avec le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, désormais affilié Territoires de Progrès. Ce dernier aurait "toute confiance en Loïg", d'après ses proches, qui poursuivent : "Il y a une amitié qui les lie, une affection réelle".
Le problème est plus profond : il vient du fait que toute alliance semble, à ce jour, très compromise.
"C'est surréaliste ! On voudrait le soutenir, mais lui ne veut pas !", s'agace un autre macroniste, dont le nom n'est pas communiqué par nos confrères.
Pourquoi Loïg Chesnais-Girard refuse-t-il le soutien de LaRem ?
Si le socialiste semble à ce point hostile à l'idée d'une alliance avec La République en Marche, au point de ne peut-être pas pouvoir dire que sa majorité n'est pas une majorité d'opposition, c'est parce qu'il préside épaulé par bien plus que le PS. Il doit aussi, entre autres, compter sur les communistes bretons.
"Je suis social-démocrate et j'ai des marcheurs issus de la gauche dans ma majorité. A un moment donné, il y a quand même une notion de droite et de gauche. Je ferai une liste avec un très large rassemblement autour de moi et de mes valeurs, à la bretonne", explique-t-il au Parisien.