Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
La semaine dernière, au lendemain de l’ouverture de son procès pour fraude fiscale, Jérôme Cahuzac provoquait un tollé en affirmant qu’une partir de l’argent qu’il avait dissimulé à l’administration avait servi à financer la campagne de Michel Rocard. Cette semaine, c’est au tour de François Hollande de se retrouver dans son viseur. Mardi, l’ancien ministre a en effet chargé le chef de l’Etat en laissant entendre que ce dernier était au courant de sa situation financière. Selon ses propos, lui et le locataire de l’Elysée auraient évoqué cet épineux sujet deux reprises en décembre 2012. Et, toujours d’après Jérôme Cahuzac, ce dernier n’aurait jamais menti à François Hollande à propos de son compte en banque caché en Suisse. "La question précise ‘as-tu oui ou non un compte à l’étranger ?’, on ne me l’a jamais posée, a-t-il déclaré. Je n’ai pas menti au président les yeux dans les yeux, c’est n’est pas vrai".
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"Il ne faut pas se laisser emporter par les déclarations de Monsieur Cahuzac"
Une version démentie en bloc par l’Elysée. Contactés par Mediapart, les services du président ont en effet assuré que "François Hollande a immédiatement posé la question s’il y avait, oui ou non, un compte. La question était fermée". Et ceux-ci d’ajouter : "Elle a été posée à chaque fois que le sujet est revenu sur la table. Et, chaque fois, Jérôme Cahuzac a protesté de son innocence. Sa stratégie judiciaire est cousue de fil blanc dans le cadre de son procès. Nous n’avons rien à nous reprocher et il ne faut pas se laisser emporter par les déclarations de Monsieur Cahuzac".
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