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Le PS marseillais est actuellement visé par une série d’affaires qui ternissent son image. Soupçonné de détournements de fonds publics dans une affaire de licenciement abusif présumé, Jean-Noël Guérini, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a été mis en examen ce mardi. Une affaire qui n’arrange pas celles du Parti socialiste, déjà dans la tourmente avec le procès de la députée Sylvie Andrieux jugée depuis lundi pour détournements de fonds publics. Et alors que le parti majoritaire a mis le cap sur les prochaines élections municipales avec pour objectif de ravir la mairie de Marseille à la droite, un élu socialiste de la cité phocéenne a confié à Europe 1 que la tache s’avère ardue. "Il va falloir poser la question de l’éthique en politique dans cette ville, ce n’est plus possible. Et si le PS veut gagner, en ayant ces affaires sur le dos, c’est mal parti… ". Et de prévenir : "Toutes ces histoires ne sentent pas bon pour le Partis socialiste et les magouilles font le vivier du Front national".
Un acharnement judiciaire ?
Mais alors que Sylvie Andrieux se retrouve au cœur d’un affaire de détournements de fonds publics – à hauteur de 740.000 euros – au détriment de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur sur fond de clientélisme politique, la députée encourt jusqu’à une peine de 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende. "Ils n’ont rien trouvé et ils ne trouveront rien", a-t-elle martelé. Une assurance partagée par Jean-Noël Guérini qui s’estime traité comme "un présumé coupable". A sa sortie du bureau du juge ce mardi, le sénateur a en effet affirmé qu’il "s’agissait d’un licenciement transactionnel" et qu’il avait "pris cette décision pour être en conformité avec le rapport Richard (ndlr : diligenté par le PS sur la fédération des Bouches-du-Rhône)" car il avait pris "devant la commission Richard l’engagement que le premier secrétaire fédéral ne serait plus un membre de (son) cabinet".
Une information judiciaire a été ouverte contre X pour détournements de fonds publics touchant aux indemnités de 22.000 euros perçues par Jean-David Ciot, ancien membre du cabinet de Guérini, au printemps 2011 lors de son licenciement. La justice soupçonne que cette démission ait été arrangée pour permettre à celui qui a passé neuf années au cabinet du président du Conseil général de présenter sa candidature aux élections législatives de 2012. "L’institution judiciaire s’acharne sur les hommes et les femmes politiques", a regretté Jean-Noël Guérini.
Le verdict du procès de Sylvie Andrieux est attendu le 22 mars.