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Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre du Budget a décidé de renoncer à son siège à l’Assemblée. Invité mardi soir sur le plateau de BFMTV et RMC, il a en effet annoncé qu’il avait l’intention de mettre un terme à son mandat de député. Près de deux semaines après ses révélations qui ont sérieusement ébranlé la majorité et la confiance des Français en les politiques, l’ancien membre du gouvernement est également revenu sur sa "faute morale". Pendant une trentaine de minutes, il a ainsi expliqué avoir une "part d’ombre" qu’il a tenté à maintes reprises de "repousser" mais en vain. "J’ai commis une folle bêtise, une folle erreur !", a-t-il lâché avant d’ajouter : "J’ignore de quelle façon je peux aujourd’hui compenser le mal que j’ai pu faire, nationalement (…) et localement".
Cahuzac assure avoir "menti" à Hollande
Et alors que l’éventuelle implication de François Hollande et d’autres membres du gouvernement dans ce mensonge suscite nombre d’interrogations, Jérôme Cahuzac a déclaré : "J’ignore quel était son degré de connaissance de cette affaire". Insistant sur la fait qu’il avait "menti" au président de la République et à l’ensemble des ministres à propos de son compte bancaire non-déclaré à l’étranger, l’ancien ministre a également indiqué : "j’aurais dû avoir la force d’âme de refuser, j’ai commis une faute en acceptant ce poste" au sein du gouvernement en mai 2012. Répétant "leur avoir menti", Jérôme Cahuzac a poursuivi en indiquant avoir demandé pardon par écrit au chef de l’Etat. Il n’aurait cependant pas reçu de réponse.
"C’est à moi que j’en veux"
Concernant la manière dont sa "faute morale" a été révélée, l’ancien ministre n’a pas retenu ses critiques. Selon lui, les méthodes employées par Mediapart sont "contestables" et "ont puissamment contribué à dévaster (sa) vie". Soucieux de faire amende honorable, il a toutefois aussitôt ajouté : "Mais, ce ne sont pas ces journalistes-là qui sont responsables de la situation que je vis, le responsable, c'est moi et donc, c'est à moi que j'en veux".
Et alors qu’il était interrogé sur la somme placée sur son compte à l’étranger, Jérôme Cahuzac a assuré : "600.000 oui, le reste non (…) Les 15 millions n'ont rien à voir avec la réalité et d'ailleurs la procédure judiciaire le prouvera". Ecartant la thèse de pots-de-vin qu’il aurait reçus de laboratoires pharmaceutiques, l’ancien ministre a par ailleurs affirmé que cet argent provenait uniquement de son "travail".