Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Elle a résisté à tout. Aux incertitudes de l'exécutif, à la colère de la rue et des manifestants, aux fortes grèves qui ont paralysé plus d'un mois durant le pays. Pour autant, la réforme des retraites risque bien d'être finalement oubliée. C'est que le chef de l’État lui même entend profiter de la crise sanitaire pour se défaire de l'une des images qui lui colle le plus à la peau : celle de président des riches. C'est pourquoi, au terme de l'épidémie – sinon pendant – elle pourrait être mise de côté ainsi que l'a expliqué Le Parisien.
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Pour autant, c'est loin d'être le seul enjeu, souligne un "historique du mouvement". "Il faut qu'on sorte de tout ça avec un énorme programme, pour ne pas laisser la place aux populistes", explique-t-il. Et lui de pointer l'un des éléments les plus fondamentaux sur lesquels se positionner : "la reprise du combat contre les inégalités". Ce qui implique mécaniquement d'oublier certains projets de lois en cours...
Vers une deuxième partie de quinquennat plus social ?
D'autres réformes sociales pourraient en effet être revues ou au moins repoussées, rapporte Challenges. C'est le cas notamment du mode de calcul de l'indemnité chômage, qui aurait dû changer au 1er avril 2020. Leur mise en application, qui devait permettre à l'Etat de récupérer quelques 3,4 milliards d'euros au détriment des assurés, a été reportée de plusieurs mois. Il en va de même pour l'entrée en vigueur du nouveau modèle de dégressivité pour les cadres percevant plus de 4500 euros bruts par mois.
Quels sont les autres projets repoussés ?
Le Parisien évoque aussi la réforme de l'audiovisuel public, dont le chef de l'Etat souhaiterait se débarrasser. Cependant, en pratique, d'autres textes de lois qui auraient du être examinés ont été pris dans un véritable embouteillage législatif, qui rend compliqué leur adoption dans un futur proche.
Et Challenges souligner le sort, entre autres, de la loi bioéthique, laquelle prévoyait par exemple l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et couples lesbien. Pour autant, cela ne signifie pas que d'autres lois ne pourraient pas être adoptées avant la fin du quinquennat...
Quelles sont les réformes qui pourraient cependant voir le jour ?
C'est que le président de la République s'est engagé sur bien des projets différents, depuis les débuts de la crise sanitaire. Il souhaite en effet un plan massif d'investissement dans les hôpitaux, lequel devrait d'ailleurs permettre – théoriquement – la hausse des salaires de nos soignants. Il veut aussi une loi portant sur la dépendance ainsi qu'un projet de relance de l'économie.
Et si la réforme des retraites semble avoir été abandonnée, il n'empêche ! Certains questionnement reviendront mécaniquement, explique Challenges. "Au cours des prochaines années, on s'attend à ce que le gouvernement mette sur la table des mesures pour rééquilibrer les comptes des retraites. On militera alors pour qu'elles soient contrebalancées par les aspects positifs de la réforme", reconnaît d'ailleurs un "syndicaliste spécialiste" de la question.