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Louis de Funès avait caché un trésor au château de Clermont
Vous l’avez connu en gendarme, chef cuisinier, rabbin au cinéma et à la télévision, notamment durant le confinement. Saviez-vous que Louis de Funès a été aussi un châtelain écolo dans la vraie vie ? Plus étonnant, c’est grâce au septième art que l’acteur a pu mener la vie de château dont il aspirait.
Marié avec Jeanne Barthélémy en avril 1943 à la mairie du 9ème arrondissement de Paris, Louis de Funès a passé de nombreuses vacances en famille au château de Clermont, situé près de Nantes en Loire-Atlantique. Une immense demeure appartenant à la famille Nau de Maupassant dont est issue l’épouse de l’acteur, puisque sa tante n’est autre que Marie Barthélémy, l’épouse du comte Charles Nau de Maupassant.
À la mort de sa tante en 1963, Jeanne de Funès a hérité de la moitié du château et souhaitait racheter la totalité de la propriété à ses cousins. "À la suite d’une série d’héritages, le château est en indivision et il fallait le vendre. Louis de Funès était bien décidé à l’acheter", explique le biographe Bertrand Dicale à Planet. Fort de son succès dans La Grande Vadrouille sorti en 1966, l’acteur a été payé au pourcentage, lui permettant de toucher un salaire pharamineux à plusieurs millions de francs.
En 1967, l’intégralité du château est mise aux enchères et Louis de Funès est en bonne voie pour remporter le bien cher aux yeux de son épouse. Face au baron de Jamelières, l’acteur s’est imposé et a acquis le château de Clermont pour 830 000 francs, "soit l’équivalent d’un cachet pour un seul film", précise l’auteur dans la biographie Louis de Funès, de A à Z parue aux éditions Gründ.
De quoi satisfaire le célèbre Gendarme de Saint-Tropez, qui avait un rapport particulier avec l’argent. Après avoir connu des années difficiles durant son enfance marquée par la guerre, il était proche de ses économies et n’avait pas hésité à cacher un coffre dans son jardin. "À l’époque, beaucoup de Français comme Louis de Funès n’avaient pas confiance dans le système bancaire, ni une extrême confiance dans le papier monnaie", nous explique le biographe. Alors qu’il est en tournage pour un nouveau film du Gendarme, la révolte de mai 68 éclate et le comédien aurait demandé à son ami cinéaste Jean Girault d’aller déterrer son or caché. "Il ne faut pas voir ça comme une bizarrerie de Louis de Funès, c’était pas du tout quelque chose d’extraordinaire à l’époque", estime le journaliste.
Un grand domaine où l’acteur s’adonnait au jardinage
Situé près de la Loire, le château de Clermont dispose de 30 pièces avec 365 fenêtres, vasistas et lucarnes, ainsi que des dépendances appartenant à la propriété, et un à deux fermes. Le tout occupé sur un domaine de 30 hectares. Si l’immense château a été inhabité et laissé en piteux état pendant six, les époux de Funès ont entrepris des travaux durant deux ans.
Retiré à la campagne en pleine nature, loin de la vie citadine à Paris, Louis de Funès s’adonnait à sa passion pour le jardinage. "Dès qu’il a commencé à bien gagner sa vie, il a eu une maison de campagne avec un jardin, ça a toujours été très important l’entretien du jardin", raconte Bertrand Dicale. Un passe-temps très commun qu’il partageait même en tournage avec son complice Bourvil, comme nous le raconte le journaliste et biographe. "C’était presque le premier noyau de leur amitié quand ils se sont rencontrés sur le film Poisson d’avril en 1950. Ils ont commencé à parler, à papoter sur le plateau, de fleurs, de légumes, de jardins".
À la fin de ses tournages chaque vendredi, le héros du film Les Grandes Vacances (diffusé ce 23 octobre 2022 sur C8) se rendait au château de Clermont avec sa voiture chargée dans le coffre "de pots qu’il allait planter dans son jardin". Une star déjà écolo dans l’âme qui aimait s’occuper de ses arbustes, légumes, roseraies, arbres fruitiers et pratiquait même déjà l’agriculture raisonnée avec les fermiers du coin, selon le biographe. "Quand on voit la taille du jardin qu’il entretenait, c’était un boulot à plein temps. Quand il n’était pas sur les tournages, il y passait volontiers la journée entière. Il pouvait passer 6 ou 8 heures dans une journée à jardiner".
Qu’est devenu le château de Clermont après la mort de Louis de Funès ?
Quand Louis de Funès n’était pas occupé à jardiner, il regardait beaucoup de films dans une salle de visionnage spécialement aménagée au château de Clermont. Ou bien, il se rendait chaque dimanche à la messe. Fervent catholique, l’acteur pratiquait sa foi en toute discrétion parmi les fidèles. "C’était un petit monsieur très gentil qui souriait aux enfants, qui signait des autographes. Mais ce n’était pas le genre à aller au bistrot, à taper sur le comptoir et à raconter des blagues", affirme Bertrand Dicale.
Victime d’un double infarctus en 1976, Louis de Funès doit préserver sa santé. Très attaché à son château, il a résidé à Clermont jusqu’à son dernier souffle le 27 janvier 1983. Une disparition qui a touché tout le voisinage à l’époque. "C’était un bon voisin. Les gens l’aimaient beaucoup, ils étaient nombreux à être là lors de son enterrement", nous assure l'écrivain.
Trois ans après sa mort, sa veuve Jeanne a vendu le château à L'ADAH, une association qui s'occupe de personnes handicapées atteintes de troubles mentaux. Puis, en 2005, la demeure est rachetée par un promoteur immobilier, qui a créé une quarantaine de logements. Enfin, de 2014 à 2016, l’orangerie a fondé Le Musée de Louis, à l’initiative d’un collectif local qui a souhaité perpétuer la mémoire de l’icône du cinéma français.