Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Le 25 avril 2024, Olivier Janson, le procureur de la République de Mont-de-Marsan, avait fait de nouvelles révélations sur l'affaire Kendji Girac.Le 22 avril au matin, l'artiste de 27 ans avait été transporté en urgence à la suite d'une blessure par balle à la poitrine survenue après la manipulation d'un pistolet automatique.
L'artiste a affirmé dans un premier temps qu'il avait acheté cette arme la veille sur une brocante avant de se rétracter et d'expliquer avoir acheté le pistolet à un homme en visite dans le camp pour la somme de 500 euros. Interrogé par les enquêteurs, Kendji Girac a expliqué qu'il s'agissait d'un accident domestique.
"L'ambiance devient assez tendue"
Lors de cette conférence de presse, le procureur a fait mention d'une "omerta au début de l'enquête". Lorsque les gendarmes sont arrivés sur l'aire de gens du voyage de Biscarrosse, ils auraient fait face à des individus qui ne souhaitaient pas "décliner leur identité", affirmant qu'il n'y avait "rien à voir". L'ambiance serait alors devenue "assez tendue" entre les forces de l'ordre et les gens du voyage.
Kendji Girac blessé par balle : ces quatre thèses dévoilées
Les enquêteurs ont "des axes de travail multiples", a rapporté le procureur, dont quatre thèses qui seraient aujourd'hui privilégiées. Celle de "violences commises par une personne extérieure au camp", de "violences par un proche qui s'agissent de membres de la famille plus au moins éloignée" et "de sa compagne". D'après le procureur, il pourrait également s'agir "d'une tentative de suicide" ou "celle d'un éventuel accident".
Ce dernier cas semble "impossible", a rapporté le procureur. "Un accident, un tir intempestif (...) est jugé impossible. Il ne peut pas avoir de coup de feu sans que l'on ait mis en fonctionnement cette arme et qu'on ait utilisé très clairement les préconisations en la matière".
Kendji Girac : "Une addiction naissante à l'alcool"
Durant la journée du drame, Kendji Girac "a beaucoup bu durant l'intégralité de la journée. Il va boire beaucoup lors du repas du midi, boire encore beaucoup lors de la soirée avant de partir en direction de Biscarrosse", a rapporté le procureur.
Durant son audition, sa compagne Soraya, va rappeler les circonstances de leur rencontre. Ce n'est qu'en 2020 que le couple "décide de s'installer ensemble en région parisienne". Sa femme, qui n'est pas issue de la communauté des gens du voyage, a suscité "peu d'enthousiasme" de la part de la famille du chanteur, rapporte le procureur dans cette conférence. "Il a fallu attendre, à ses yeux, la naissance de leur fille pour qu'elle soit considérée comme faisant partie de la communauté, apprend-on.
Des tensions entre le couple sont apparues du fait "d'une addiction naissante de la part de Kendji Girac à l'alcool. Un sujet qui a généré de grandes tensions dans le couple". De simple "fêtard", l'artiste ferait l'objet "de cuites de plus en plus nombreuses et de plus en plus longues pouvant durer jusqu'à 48h, période durant laquelle il faisait n'importe quoi". Sa compagne a toutefois expliqué que l'artiste n'était pas violent avec elle ou leur fille, mais qu'il pouvait lui arriver "de casser des objets". Sa compagne déclare également une consommation régulière de cocaïne, "à raison d'une ou deux fois par semaine".
Kendji Girac a voulu "simuler un suicide"
Lors de cette conférence de presse, le procureur de la République a dévoilé les nouvelles déclarations de l'artiste, affirmant que ce dernier était revenu sur ces premières déclarations. "Il ne dit plus que le coup est parti involontairement", "cette impulsion a consisté pour lui à vouloir faire peur à sa femme, à vouloir l'impressionner", apprend-on. Alors que sa femme souhaitait partir, il a "voulu lui faire peur" si bien qu'il a "voulu "simuler un suicide".
Alors qu'il le croyait vide, il a "volontairement inséré le chargeur" et c'est "volontairement qu'il s'est tiré dessus". L'artiste "regrette profondément" ce qui s'est passé. "J'ai fait quelque chose qui n'est pas moi, qui n'est pas dans mes habitudes".
Les conclusions de l'enquête dévoilées
Deux mois après le drame qui a touché le clan Girac, les conclusions de l'enquête ont enfin été dévoilées. Alors que de nombreux soupçons pesaient sur l'entourage du chanteur quant au tir par balle dont il a été victime, l'enquête a établi que l'auteur du tir était bel et bien Kendji Girac. Des analyses ont été réalisées sur les vêtements du chanteur, mettant en lumière "une concentration massive de poudre", a indiqué le procureur de la République de Mont-de-Marsan Olivier Janson.
"M. Girac, qui a été réentendu le 15 mai 2024, par les enquêteurs de la section de recherches de Pau et de la brigade de recherches de Parentis en Born, met désormais ce geste exclusivement sur le compte de son état d’alcoolisation avancée, aggravée par la prise de stupéfiants. Il maintient qu’il ignorait lors du déclenchement du tir que des munitions se trouvaient dans le chargeur. Ce point n’a pu être confirmé, faute d’avoir pu vérifier dans quelles conditions l’arme avait été acquise", révèle le communiqué relayé par Ouest-France.