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Un tueur en série peut-il choisir sa dernière demeure ? Cette question est celle de nombreux Français après l’annonce de la mort de Michel Fourniret lundi 10 mai à l’âge de 79 ans. L’ogre des Ardennes a rendu son dernier souffle à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où il était hospitalisé depuis le 28 avril, selon le ministère de la Justice. Il était atteint de problèmes cardiaques et de dégénérescence mentale. Quelques heures après, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête en recherche des causes de la mort et cette dernière a été confiée au 3e district de police judiciaire de Paris. Si le décès naturel du tueur en série ne fait pas de doute, une autopsie pourrait tout de même être pratiquée.
Que dit la loi pour l'inhumation d'une personne ?
Comme l’explique Le Dauphiné Libéré, cette enquête décale un peu plus l’inhumation de Michel Fourniret, qui est une question épineuse pour la justice et pour l’Etat. En effet, ce dernier veut éviter à tout prix que la sépulture du tueur en série devienne un lieu de pèlerinage pour ceux qu’il a fascinés ces dernières décennies. Communiquer sur la date et le lieu de son inhumation pourrait également créer des troubles à l’ordre public.
Pourtant, l’ogre des Ardennes a bien le droit à une dernière demeure et la règle est la même pour tous les Français. Citant le Code général des collectivités territoriales, Le Dauphiné Libéré rappelle que la mairie d’une commune octroie une sépulture aux personnes décédés "sur son territoire, quel que soit leur domicile", mais aussi à celles "domiciliées sur son territoire, alors même qu’elles seraient décédées dans une autre commune". Enfin, les personnes qui ne sont pas mortes dans la commune peuvent y être enterrées si elles "ont droit à une sépulture de famille". Quelles sont les différentes options de l’Etat, en ce qui concerne Michel Fourniret ?
Dans quelles villes Michel Fourniret peut-il être enterré ?
Les criminels bénéficient des droits définis par le Code général des collectivités, mais les autorités administratives peuvent décider d’une tombe anonyme, ou d’une inhumation nocturne. Comme le rappelle Le Dauphiné Libéré, Michel Fourniret a eu plusieurs demeures tout au long de sa vie et notamment un appartement à Sedan, dans les Ardennes, qui est aussi sa ville natale. En est-il toujours propriétaire ? La question demeure sans réponse. En 2003, au moment de son arrestation, il vivait en Belgique, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec la France, mais l’ogre des Ardennes pourrait bien être enterré dans l’Hexagone…
Michel Fourniret enterré au sein d'un carré des indigents ?
Puisque la loi autorise une personne à être enterrée dans la ville où elle est décédée, Michel Fourniret pourrait être inhumé à Paris, car il est mort à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Selon Le Dauphiné Libéré, les autorités pourraient aussi faire le choix d’inhumer le tueur en série au sein d’un des carrés des indigents dont dispose l’agglomération. Deux cimetières de la petite couronne parisienne – celui de Pantin (Seine-Saint-Denis) et celui de Thiais (Val-de-Marne) disposent en effet de ces carrés, dédiés aux morts que personne ne réclament. Un choix qui garantirait l’anonymat au tueur au série pour sa dernière demeure.