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Selon d'obscurs météorologues russes, des masses d'air froid venues d'Arctique annonceraient un froid polaire en Europe à partir de la fin d'année. Notre continent serait donc en passe de subir son pire hiver depuis 100 ans. Le froid est censé atteindre des records en janvier et février, et il faudrait attendre le mois d'avril pour retrouver un peu de chaleur !
"C'est complètement faux", tranche Olivier Proust, prévisionniste à Météo France. Il explique que cette rumeur est née fin 2013, quand "il y a eu une incompréhension de la part de journalistes russes qui ont traduit un article allemand". Alors que les climatologues outre-Rhin "parlaient d’une 'petite période de fraîcheur automnale' en Europe, ça a été traduit par 'un hiver particulièrement froid' ". Et les médias ont fait le reste...
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L'art du marronnier
Récusée par la "douceur exceptionnelle" de l'hiver 2013-2014 constatée par Météo France, la fausse prophétie revient pourtant chaque année. Les éléments de cette fausse information, notamment publiée dans Pratique et Sputnik News en 2013, se retrouvent dans un article de Paperblog en 2014... et possèdent des échos en janvier 2015, dans Direct Matin.
Olivier Proust admet que "dans le cadre d’un hiver très froid, il y a en effet un air qui vient de l’Arctique". Mais l'idée d'"hiver polaire" ne s'appliquait pas en 2013, et ne s'applique pas plus aujourd'hui. Tout ce qu'on peut en déduire, s'amuse le prévisionniste, c'est qu'"ils ont décrit une chose fausse en évoquant quelque chose de cohérent".
Des prévisions incertaines mais engageantes
De toute manière, les météorologues ne peuvent pas prédire les températures et le taux de précipitations pour la saison entière, mais par trimestre. De plus, ils ne peuvent pas établir un résultat sûr ni définitif, mais observent des "anomalies" et cernent des "tendances" qui leur permettent d'élaborer plusieurs scénarios possibles, indique Olivier Proust.
Pour le prochain trimestre, c'est-à-dire jusqu'à décembre, le temps sera "probablement plus chaud sur le pourtour méditerranéen ainsi que sur l’Europe du Nord". Le spécialiste peut le dire parce qu'il y a une "convergence de scénarios plus chauds".
C'est bien plus difficile à déterminer pour le reste du continent, où tous les scénarios (qu'il fasse plus chaud, plus froid ou que la température reste la même) sont également possibles. "Il faut rappeler que le temps en Europe est soumis à de très fortes variabilités", conclut-il.
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