Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
- 1 - Son tacle sévère après la soirée des élections municipales
- 2 - Son coup de gueule cinglant pendant le confinement
- 3 - Un fervent défenseur du port du masque
- 4 - Boycotté d’un célèbre talk-show à cause de TF1 ?
- 5 - Stars à nu : son gros clash avec une internaute sur Twitter
- 6 - Persona non grata sur RTL ?
- 7 - Sa comparaison douteuse entre les sans-abri et les migrants
- 8 - Les cheminots et les "60 jours de congés payés ou de RTT par an"
- 9 - Son coup de gueule pour défendre les plagistes
- 10 - Pris en flagrant délit d'auto-promotion
- 11 - L'affaire du faux témoignage
Son tacle sévère après la soirée des élections municipales
Lundi 29 juin, au lendemain des élections municipales, Jean-Pierre Pernaut est revenu sur la soirée électorale dans son journal de 13 Heures sur TF1. L’occasion notamment d’évoquer "la vague verte" qui a déferlé sur plusieurs grandes villes, après la victoire des candidats Verts à l’issue du second tour.
Dans un reportage consacré à la réélection d’Anne Hidalgo (en alliance avec les écologistes emmenés par David Belliard) à la mairie de Paris, on aperçoit l’édile danser avec quelques militants, sans pour autant respecter les mesures barrières ou le port du masque. "Une victoire célébrée sur les quais de Seine piétonnisés lors de son dernier mandat. L'écologie s'annonce encore un peu plus triomphante à Paris", ponctuait la voix off en fin de sujet.
Un relâchement désinvolte, vu le contexte sanitaire, que n’a pas manqué de commenter Jean-Pierre Pernaut à la suite de son journal. "Apparemment, les écologistes aiment bien respirer, ils avaient oublié les masques". Un tacle qui n’a pas épargné non plus les autres formations politiques, victorieuses dans certaines municipalités. Comme l’a indiqué le journaliste de 70 ans, en comparaison des jeunes qui n’ont pris aucune précaution durant la Fête de la musique.
"C'était frappant aussi en regardant la télé, hier soir, dans toutes les réunions politiques qui ont suivi le vote, finis les masques, finie la distanciation, tout le monde collé-serré, plein de bisous, des danses parfois", s'énerve-t-il avant de revenir. "Quelques heures plus tôt, dans les bureaux de vote eux-mêmes, on avait pourtant fait très attention, mais dans la soirée, apparemment, le coronavirus avait été totalement oublié".
Son coup de gueule cinglant pendant le confinement
Pendant 55 jours, la France a connu une longue période de confinement. Alors que des millions de Français sont invités à rester confinés chez eux pour endiguer la pandémie de coronavirus, Jean-Pierre Pernaut s’est notamment retiré du journal télévisé tout en continuant d’animer sa pastille quotidienne "13 heures à la maison".
L’occasion pour le journaliste de 70 ans de garder un œil sur l’actualité et de donner de ses nouvelles aux téléspectateurs. Comme le 24 avril dernier, où il a pu effectuer sa "première sortie sur terre depuis six semaines pour un rendez-vous important". Mais le célèbre présentateur de TF1 n’a pas caché sa colère face au relâchement de certains Français durant la crise sanitaire.
"Et là, surprise, dans une ville à côté de chez moi, un monde fou sur les trottoirs ! Des adultes, des enfants qui jouent, plein de monde, sans masques, sans contrôles", a-t-il blâmé avant de remarquer un certain "contraste avec les reportages où l'on nous montre des PV infligés à des gens qui se promènent tout seuls sur une plage ou en montagne ou en forêt alors qu'il n'y a aucun risque dans les régions où il n'y a pas le virus".
Avant la phase de déconfinement, Jean-Pierre Pernaut avait également critiqué l’incohérence entre les annonces du gouvernement ou encore le retour obligatoire (ou non) imminent des élèves à l’école, comme en témoigne l’extrait vidéo ci-dessus.
Un fervent défenseur du port du masque
Le 6 avril dernier dans le journal de 13 heures, Jean-Pierre Pernaut a prié les téléspectateurs de se couvrir le visage avant de sortir à l’extérieur de leur domicile. "Ne sortez pas ! Si vous sortez, mettez-vous un masque. Une écharpe suffit, mais il faut la lever tous les soirs. Mais ne sortez pas sans masque", suppliait-il sur TF1.
A cette même période, l’époux de Nathalie Marquay revendiquait déjà le port du masque pour tous, critiquant la gestion de la crise par le gouvernement. Avant de justifier sa position en prenant exemple sur d’autres pays, comme l’Italie. "En tout cas, on voit beaucoup beaucoup d'Italiens avec des masques, c'est le b.a.-ba de la protection", s’est-il exclamé. "Comme en Chine, on met des masques. En France, on nous dit toujours que c'est inutile peut-être parce qu’on n’en a pas".
Boycotté d’un célèbre talk-show à cause de TF1 ?
Durant le confinement, Jean-Pierre Pernaut a été l’invité de Cyril Hanouna dans Ce soir chez Baba. L’occasion pour le présentateur du journal télé de revenir sur la rivalité entre TF1 et C8. D’après l’animateur du groupe Canal, les dirigeants de la première chaîne interdiraient à ses animateurs de se rendre sur le plateau de Touche pas à mon poste.
Des rumeurs totalement réfutées par Jean-Pierre Pernaut. "Souvent on dit ‘Il paraît que les gens de TF1 n’ont pas le droit d’aller chez Hanouna’. Ce n’est pas vrai. On nous a jamais interdit d’aller chez toi", a affirmé le principal intéressé. A noter que sa femme Nathalie Marquay est aussi chroniqueuse dans l’émission C’est que de la télé sur C8.
Stars à nu : son gros clash avec une internaute sur Twitter
A l’occasion de l’émission Stars à nu, diffusée le 31 janvier sur TF1, Jean-Pierre Pernaut était intervenu auprès des personnalités – prêtes à se dévêtir pour la bonne cause – pour les sensibiliser au cancer de la prostate. Une maladie qui a malheureusement touché l’animateur il y a un et demi.
S’il est à présent en rémission de son cancer, Jean-Pierre Pernaut avait tenu à féliciter les animateurs Alessandra Sublet et Chris Marques, ainsi qu’Arthur pour la réalisation de "ce beau projet" sur Twitter. Des remerciements qui n’ont pas été du goût d’une internaute, sous le compte Cancer Rose, qui n’a pas hésité à tacler le journaliste.
"Ce n'est pas un 'beau projet', c'est un projet dangereux, inutile, racoleur, désinformant les populations. Je ne comprends pas l'inertie du CSA. Vous faites n'importe quoi pour de l'audience. Le dépistage de la prostate n'est PLUS recommandé (Haute autorité de santé)", a critiqué cet individu. Sans pour autant se laisser faire, Jean-Pierre Pernaut a rétorqué son interlocuteur avec fermeté dans plusieurs messages. "Vous rigolez j’espère dans cette série de tweets @_CancerRose ... J’ai trop de copains morts pour ne pas avoir dépisté à temps un cancer de la prostate pour ne pas être d’accord du tout. Et je redis un immense bravo à cette émission #starsanu".
Persona non grata sur RTL ?
Jean-Pierre Pernaut boycotté sur RTL ? Selon les informations du Parisien, le journaliste devait être l'invité d'Yves Calvi le lundi 12 février dernier dans l'émission "Laissez-vous tenter" pour parler de ses 30 ans à la tête du JT de 13 heures de TF1. Cependant, cette invitation "calée de longue date" n'aurait pas été appréciée par Nicolas de Tavernost, le patron de M6, dont le groupe a racheté les stations de RTL Group à la rentrée. Ce dernier aurait alors pris la décision d'annuler la venue du journaliste.
Invité par Yann Barthès sur le plateau de "Quotidien" sur TMC le mardi 20 février, Jean-Pierre Pernaut s'est exprimé sur l'annulation de sa venue dans les studios de RTL (voir la vidéo ci-dessus). Le journaliste a estimé qu'il ne s'agit pas d'un boycott mais d'un "problème interne". "Il y a eu une invitation qui a été annulée à la demande du patron mais c'est le problème de RTL, ce n'est pas le mien", a-t-il assuré. Avant de glisser une petite pique à Nicolas de Tavernost : "Peut-être parce que le patron de RTL est le patron de M6... Mais c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup par ailleurs".
Sa comparaison douteuse entre les sans-abri et les migrants
Lors de son JT du mercredi 9 novembre 2016, Jean-Pierre Pernaut s'est laissé aller à un commentaire quelque peu délicat entre deux reportages, l'un consacré aux maraudes des bénévoles de la Croix-Rouge de Limoges pour les sans-abri, l'autre sur l'ouverture d'un centre pour réfugiés à Paris. "Voilà, plus de place pour les sans-abri mais en même temps les centres pour migrants continuent à ouvrir partout en France", a lâché le présentateur (voir la vidéo ci-dessus).
La phrase est courte, mais elle a rapidement provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes ont reproché à Jean-Pierre Pernaut d'avoir fait une comparaison douteuse entre la situation des sans-abri et celle des migrants et d'avoir manqué de neutralité dans son rôle de journaliste. Le CSA est également intervenu pour rappeler à l'ordre le présentateur de TF1.
Invité pour faire la promotion de sa nouvelle pièce de théâtre, Régime présidentiel, dans "Salut les Terriens !" sur C8 le samedi 9 septembre 2017, Jean-Pierre Pernaut est revenu sur ses propos polémiques, quasiment un an après les faits. "On ouvre sur la campagne hivernale avec des SDF qui pleurent parce qu'il n'y a pas de place et le même jour on ouvre un camp de migrants à Paris. J'ai mis les deux informations côte à côte. Conclusion, on m'a accusé de les mettre en opposition", s'est défendu le journaliste face à Thierry Ardisson. "Si j'avais à le redire demain, je le redirais", a-t-il conclu.
Les cheminots et les "60 jours de congés payés ou de RTT par an"
A la veille d'un appel à la grève des transports en commun à la SNCF, Jean-Pierre Pernaut a proposé un sujet sur les conditions de travail des cheminots dans son JT du mardi 8 mars 2016. Cependant, le reportage a agacé de nombreux cheminots qui sont décrits comme des privilégiés : "35 heures par semaine", "retraite à 55 ans,", "salaire de 2 409 euros" et surtout "60 jours de congés payés ou de RTT par an". Un cheminot, lésé par ces informations qu'il juge "mensongères", a alors lancé une pétition sur la plateforme Change.org pour exiger des excuses publiques de la part du journaliste. La pétition a atteint 77 055 signatures.
Jean-Pierre Pernaut a tenté d'apaiser les esprits dans son édition du JT de 13 heures du lendemain en assurant que "les chiffres avaient été vérifiés" avant de rétropédaler le jeudi suivant : "Hier, la direction de la SNCF nous avait confirmé les chiffres d’un document officiel de juillet 2014, intégrant congés, jours fériés et RTT. Pour les RTT, c’est présenté comme une moyenne mais, en fait, c’est un maximum de 22 jours pour certains roulant", explique Jean-Pierre Pernaut. Et d'ajouter : "En fait, et c’est très simple, les congés payés des cheminots c’est 28 jours plus le reste, jours fériés et RTT, comme dans toutes les entreprises".
Son coup de gueule pour défendre les plagistes
Mercredi 29 juillet, Jean-Pierre Pernaut a décidé de se mêler de l'affaire de la privatisation de la plage de Vallauris (Alpes-Maritimes) lors du séjour du roi Salmane d'Arabie saoudite. Le présentateur du JT de TF1 a vertement dénoncé l'attitude de l'Etat dans une publication sur sa page Facebook pendant ses vacances. "C’est ballot ! J’aurais dû penser à faire privatiser ma plage le temps des vacances… Mais là où je suis, l’administration fait le contraire", a-t-il d’abord dénoncé sur Facebook. Le journaliste s’est ensuite emporté en accusant l’administration "d’emmerder les plagistes (et les vacanciers) en multipliant les contrôles, en mesurant la distance des matelas de la mer, la largeur des espaces qui ont été réduits cette année".
Dans sa lancée, Jean-Pierre Pernaut a poursuivi son coup de gueule contre l’Etat en écrivant : "6 000 emplois perdus cet été sur le littoral... Qu'importe, pour eux, faut contrôler pour faire de la place avec de gros PV si on dépasse de 10 centimètres ! Et pourquoi pas à Vallauris ? Et le plus sur ma plage, c'est que les fonctionnaires très zélés ont fait retirer des fauteuils de plage. Pour eux, une plage privée, c'est pour bronzer allongé sur des matelas. Pas assis. Se foutent du monde et ça donne envie de partir dans des pays où on peut passer des vacances tranquilles". Et le présentateur de conclure en lâchant : "Ah j'oubliais... Ça donne bougrement envie de partir ailleurs... ou de filer un grand coup de balai dans toutes ces règles à la con".
A la suite de la publication de ce message qui a été très commenté par les internautes, Jean-Pierre Pernaut s'est vu suspendre son compte Facebook sans la moindre explication dans l'après-midi. "Je ne comprends pas, je n'arrive pas à me connecter à Facebook", a confié le présentateur à Francetv Info. Le journaliste a toutefois pu récupérer sa page vendredi mais son post a depuis été supprimé.
Pris en flagrant délit d'auto-promotion
Alors qu'il introduisait une rubrique consacrée à "quelques livres très beaux", Jean-Pierre Pernaut a glissé un bouquin intitulé Manufrance, un siècle de vente par correspondance parmi la sélection dans son JT du mardi 12 novembre 2013. Cependant, le présentateur n'a pas préciser qu'il en est l'auteur.
La séquence d'auto-promotion n'a pas échappé à la vigilance de l'équipe "Petit Journal" de Canal+ de Yann Barthès qui a aussitôt épinglé Jean-Pierre Pernaut. Yann Barthès fait également remarquer que le présentateur de TF1 a pris le soin de dissimuler son nom avec son doigt lorsqu'il a présenté l'ouvrage face caméra... afin de ne pas susciter l'attention du CSA ? En effet, le CSA a formellement interdit les animateurs de faire leur promotion sur leur propre chaîne.
Face aux accusations du "Petit Journal", Jean-Pierre Pernaut a tenu à rectifier le tir dans une interview accordée à Télé-Loisirs. "Je n'ai pas écrit ce livre. J’ai simplement préfacé l'ouvrage et je ne suis donc pas intéressé financièrement par sa promotion", a expliqué le présentateur. Avant de balancer : "Cela fait quinze ans que j'écris des livres et je n'en ai jamais parlé à l'antenne, contrairement à certaines radios comme RTL qui fait la promotion de l'Almanach des Grosses Têtes".
L'affaire du faux témoignage
Dans le JT de 13 heures du jeudi 23 juin 2011, TF1 a diffusé un sujet sur les mérites du contrat de responsabilité parentale (CRP) mis en place dans le cadre de la loi contre l'absentéisme scolaire par le président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes Eric Ciotti. Au cours du reportage, le témoignage d'une jeune mère de famille qui exprime sa détresse face à l'absentéisme de son enfant et son soulagement de voir ce dispositif semblait parfait... mais il s'est vite avéré que cette femme n'a pas d'enfant et se trouve être l'attachée de presse d'Eric Ciotti. C'est Jacques Victor, président du groupe Communiste des Alpes-Maritimes au conseil général qui a débusqué la supercherie, selon les informations rapportées par France Info.
Dans le JT de 13 heures du 27 juin 2011, Jean-Pierre Pernaut s'est alors excusé auprès des téléspectateurs à l'antenne. "Dans ce reportage, les informations étaient exactes et vérifiées", a assuré le présentateur reconnaissant toutefois qu'un faux témoignage "de quelques secondes". "Dès qu'on a eu connaissance de ce faux témoignage réalisé à la demande des journalistes de la société NMTV, qui assure la correspondance de TF1 dans la région, on a demandé au groupe de presse d'en tirer les conséquences auprès de ses deux collaborateurs (...)". "Nous sommes en tout cas sincèrement désolés pour ce manquement inadmissible au sérieux, à l'éthique et la déontologie de l'information. C'est la première fois dans l'histoire de nos journaux. Nous ne pouvions ni déceler ni imaginer pareille faute, malgré les procédures de contrôle mises en place pour chacun des 15 000 reportages que nous diffusons chaque année". "Nous vous prions de bien vouloir accepter nos excuses" a conclu le journaliste.