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Invité de l’émission "Question d’info" sur LCP ce mercredi, Jean-Christophe Cambadélis a farouchement dénoncé "la zemmourisation du débat français", rapporte Le Monde, partenaire de l’émission. Cette prise de position fait référence à la récente parution du livre d’Éric Zemmour, La Faillite française. L'auteur y dénonce toutes les dérives qui, selon lui, ont entrainé le déclin de la France, notamment la dérision, la déconstruction puis la destruction héritées des mouvements post-soixante-huitards.
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Le chef de la rue Solferino qui déplore "le déclinisme ambiant", dénonce de son côté la montée des tendances réactionnaires dans le pays. "Tous les thèmes réactionnaires classiques ont pris le dessus : l’identité par rapport à l’égalité, la liberté pour les Français de souche et pas pour ceux qui sont issus de l’immigration. C’est extrêmement grave", a-t-il expliqué.
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Dans sa lancée, Jean-Christophe Cambadélis a mis en garde la gauche française. Selon lui, "si dans les prochaines élections à venir les écologistes, les communistes, les socialistes, les radicaux, les amis de Jean-Pierre Chevènement ou d’autres, ne s’unissent pas", la gauche risque d’être désagréablement surprise. À ce titre, le premier secrétaire du PS a reconnu sur le plateau de Frédéric Haziza, que le risque d'une élimination de même ampleur que celle d’avril 2002 pour les prochaines élections départementales et régionales était important.
Tout n'est pas perdu ?
Cependant, le coup de sang du député de Paris ne semble pas l’empêcher d’espérer un sursaut de la part de ses confrères. Il appelle ainsi l’ensemble de la gauche à mener "une lutte idéologique pour un nouveau progressisme en France". Le gouvernement actuel doit assumer pleinement le désaccord qu’il a avec l’Europe sur la question de la déflation, au risque de voir la situation économique de l’Europe s’enfoncer.
Revenir aux trois 3% de déficit, a-t-il précisé, serait comparable à "une purge du point de vue budgétaire, la réduction des fonctionnaires, une politique réactionnaire". Ce qu’il refuse. "Le Japon a mis plus de quinze ans à se remettre de la déflation. C’est un mal qui ronge nos sociétés, avec un chômage de masse et la monté de la xénophobie. Donc il faut prendre à bras-le-corps le problème de la croissance", a-t-il martelé.
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