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Jessica Farrar, une élue à la Chambre des représentants du Texas aux Etats-Unis, a déposé vendredi dernier un projet de loi plutôt insolite. Elle propose en effet de pénaliser la masturbation masculine lorsqu'elle est pratiquée ailleurs que dans un hôpital, une clinique ou lors d'un rapport sexuel, sous peine de se voir infliger une amende de 100 dollars. L'argent sera reversé au Département du Texas en charge de la famille et des services de protection au bénéfice des enfants.
En plus de cet encadrement, la proposition de loi prévoit un examen rectal, pourtant inutile médicalement, pour les hommes souhaitant subir une vasectomie, un colonoscopie ou obtenir une prescription pour du Vigra. Les médecins auront également la possibilité de refuser de fournir ce médicament au nom de "croyances personnelle, morale ou religieuse" et un délai de réflexion sera par ailleurs imposé avant toute vasectomie. Des mesures contraignantes qui sont censées rappeler celles imposées aux femmes souhaitant avorter dans l'Etat du Texas.
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Une militante engagée auprès de la cause féminine
Cette proposition de loi n'est donc pas une blague. Jessica Farrar, élue démocrate au Texas depuis 1995, est une militante engagée auprès de la cause féminine, défendant notamment le droit à l'avortement dans un Etat pourtant très conservateur. "Beaucoup de gens trouvent cette loi amusante. Ce qui n'est pas amusant, ce sont les obstacles que les femmes texanes doivent surmonter tous les jours et qui ont été mis en place par des législatures rendant très difficile l'accès aux soins médicaux", a déclaré la représentante politique au Houston Chronicle. L'élue veut faire réfléchir les hommes en les mettant dans une situation similaire à celle des femmes par cette loi prétendant "réguler la santé et la sécurité des hommes".
Jessica Farrar a conscience que son projet de loi ne passera jamais. Sa démarche a d'abord pour but de rouvrir la discussion sur la situation des femmes au Texas. Dans le texte de loi, tout acte de masturbation en dehors des situations prévues est considéré comme un acte "allant à l'encontre d'un enfant à naître et de la préservation de la sainteté de la vie", reproduisant l'argument avancé par les opposants au droit à l'avortement. Cette proposition dénonce ainsi les lois ayant un impact négatif sur la santé féminine et l'ingérence des hommes dans leur vie intime, une situation "inadmissible" pour l'élue démocrate. Le Texas vient notamment de faire passer une loi qui oblige les femmes ayant avorté à organiser des funérailles pour leur foetus.
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