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Les médias regorgent d’images, aussi scandaleuses qu’amusantes, de députés ou sénateurs avachis, remplissant grilles de mots croisés, certains même littéralement assoupis sur les bancs parlementaires. Voici une histoire qui devrait jouer en leur faveur : celle du fonctionnaire le plus paresseux – et sans doute le plus inventif – du monde.
À titre indicatif de son oisiveté ô combien maladive, cet américain du nom de John C. Beale est poursuivi en justice par l’État américain, et risquerait, à l’issue du jugement rendu ce mercredi 18 décembre, un minimum de trente mois d’incarcération. Le chef d’accusation ? Le détournement, entre 2000 et 2013, de plus de 653 000 euros.
La créativité de la paresse
Non content de ne pas se présenter au poste qu’il occupait à l’EPA – l’Agence américaine pour la protection de l’environnement – en tant qu’expert du changement climatique, le fonctionnaire est parvenu, à mesure d’audace et de temps, à bâtir une véritable arnaque. Ainsi, une grande partie des 150 000 euros de son salaire et de ses bonus annuels ne seraient pas mérités, en vue de ses absences à répétitions. Son avocat a même reconnu, en juin 2011, que son client aurait entamé un véritable congé sabbatique d’un an et demi, au nez et à la barbe de son institution.
Mais le plus incroyable reste les excuses présentées par l’homme afin de se justifier de se couvrir. Avec force culot, celui-ci aimait à raconter être un agent de la CIA, emploi très prenant requérant une présence continue tant au siège qu’à l’étranger. Le summum fut atteint lorsque ce dernier fit croire, en décembre dernier, à un départ précipité au Pakistan afin de sauver son remplaçant à la CIA, alors près à succomber aux tortures des talibans. Ses RTT posés, le météorologue était alors libre de ses déplacements et de ses activités. Restant la plupart du temps chez lui, il a néanmoins beaucoup voyagé. Ainsi a-t-il présenté l’équivalent de 193 000 euros de notes de frais pour des voyages répétés en Californie ou à Londres. Voyages souvent faits de limousines, vols première classe et hôtels de luxe.
L’homme a plaidé coupable, et a, pour sa défense, mis en avant "un besoin autodestructeur et dysfonctionnel d’adopter des comportements excessivement imprudents et risqués." Quoi qu’il en soit, si par miracle il parvenait à être acquitté, son avocat, lui, n’aura pas chômé.