Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
C’est un fait indéniable : une fois arrivé à la retraite, le niveau de vie baisse pour une majorité. Les Françaises et les Français n’en ont peut-être pas conscience, mais plus de six assurés sur dix ont constaté une baisse de leur pouvoir d’achat après avoir mis un terme à leur activité professionnelle. Plus inquiétant encore, peut-être, le nombre de pensionnés dit "modestes" augmente considérablement ces dernières années, indique Ouest-France. Cela s’explique notamment par le fait qu’une part considérable d’entre eux doit composer avec un parcours brisé en fin de carrière par le chômage.
Dès lors, il n’apparaît pas étonnant que certaines retraitées et certains anciens travailleurs s’inquiètent à l’approche de la collecte de leurs impôts. Comment payer quand les charges sont trop élevées ? Fort heureusement, rappelle le magazine spécialisé Pleine-Vie sur son site, il existe des solutions. Il en est même qui ne s’adressent qu’à vous ! Récapitulatif de ce qu’il faut retenir.
Pension de retraite, rentes : l’abattement auquel vous avez droit
Vous l’ignoriez peut-être, mais la pension de retraite que vous percevez tous les moins - ainsi que vos éventuelles pensions d’invalidités et autres rentes viagères - vous rendent mécaniquement éligibles à un abattement forfaitaire de 10%, appliqué automatiquement en l’absence de démarches contraires de votre part. Dans le pire des cas, celui-ci peut vous rapporter a minima 394 euros. A l’inverse, dans la meilleure des situations, vous pourrez économiser jusqu’à 3 858 euros cette année.
Par ailleurs, il importe aussi de rappeler qu’il est possible d’opter, quand on perçoit une retraite sous la forme de capital, pour l’imposition forfaitaire. Celle-ci remplace alors le barème progressif de l’impôt avec un taux à 7,5%.
C’est loin d’être le seul élément à retenir. Plus d’informations en page 2.
Crédits d’impôts pour aide à domicile : ce qui attend les retraités
L’Etat et l’administration fiscale multiplient les dispositifs pour venir en aide aux retraités français. Ainsi, note encore Pleine-Vie, ces derniers bénéficient d’un crédit d’impôt - qu’ils soient imposables ou non ! - dès lors qu’ils font appel à un employé pour les aider à leur domicile.
Cet avantage fiscal, qui est égal à 50% des sommes payées dans la limite de 12 000 euros par an sauf cas spécifiques, est possible pour plusieurs types d’aide administrée (ménage, courses, aide médicale, etc) ou le modèle de contrat signé.
En parlant de domicile, il importe aussi de rappeler que certains retraités n’ont tout simplement pas à payer la taxe foncière. Explications en page 3.
Taxe foncière : ces retraités qui bénéficient d’une exonération
Saviez-vous que les retraités, dans certains cas, n’ont tout simplement pas à s’acquitter de la taxe foncière ? Sauf accord contraire, par exemple, c’est à l’acheteur de la payer, en cas de viager occupé, rappelle Pleine-Vie.
En 2020, les retraités étaient aussi exonérés de taxe foncière pour leur résidence principale s’ils avaient alors plus de 75 ans et que leur revenu fiscal de référence était inférieur à 11 098 euros. C’était également le cas s’ils percevaient l’allocation adulte handicapé (AAH), l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ou l’allocation supplémentaire d’invalidité (Asi).
Abattement automatique : ce à quoi ont droit les retraités modestes
L’abattement sur l’impôt précédemment évoqué n’est pas le seul auquel ont droit les retraités de France. Cependant, ce second modèle ne concerne que les pensionnés dits "modestes", note encore Pleine-Vie. Voici ce qu’il faut retenir au sujet de cette aide supplémentaire.
Quiconque souffre d’invalidité ou est âgé de plus de 65 ans au 31 décembre de l’année précédant la déclaration de revenus bénéficie mécaniquement d’un abattement spécial sur le revenu net global… sous réserve que leurs ressources n’excèdent pas certains plafonds, poursuivent nos confrères. L’année passée, pour toucher 2 442 euros, il fallait pouvoir justifier d’un revenu net annuel inférieur à 15 300 euros en 2019.