Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
L’euphorie post premier déconfinement n’aura pas lieu en cette fin d’année. Si des dizaines de milliers de ventes, mises en pause jusqu’au 11 mai, ont été conclues jusqu’à l’été, la part sera bien moindre d’ici fin décembre.
Bien que moins strict que le premier, ce second confinement, avec maintien de l’activité, accuse un recul de 10% de promesses de vente signées en novembre contre une baisse 75% en mars dernier, d’après une étude de Meilleurs agents. Les signatures électroniques, la prospection et les visites à distance ainsi que la reprise plus rapide des visites en physique n’y changeront rien. Selon les estimations de la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim), en fin d’année, on comptabilisera environ 250 000 ventes en moins, par rapport à 2019. Comment expliquer ce revirement de situation ?
Crise sanitaire : de gros impacts sur les ménages
Chômage partiel, licenciement… Selon le ministère du Travail, 300 000 salariés subissent à l’heure actuelle une activité partielle longue durée. Ils doivent ainsi faire face à une diminution de leurs revenus et donc de leur pouvoir d’achat.
La désolvabilisation de dizaines de milliers de ménages risque par ailleurs d’être accentuée par 657 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) recensés en France menaçant 67 000 emplois.
Si, selon Meilleurs agents, seuls 6% des projets d’achat ont été avortés, ce climat défavorable, incertain et anxiogène met dès lors un frein aux nouveaux projets immobiliers. En 2021, le recul de la demande risque d’être plus fort et l’attentisme se reflète sur les prix, qui commencent à reculer dans les grandes villes, rapporte Midilibre.
La crainte pour l’avenir se ressent également dans l’attitude des établissements bancaires…
Crédit immobilier : des conditions d’accès durcies
Le financement d’un projet immobilier devient un véritable casse-tête. De nombreux salariés, jusqu’alors considérés comme étant des bons profils, sont devenus à risque, notamment dans le secteur de l’aéronautique. Les banques refusent de plus en plus leurs demandes de crédit (+17%).
Les recommandations du Haut conseil à la stabilité financière (HCSF) n’arrangent rien. Depuis janvier 2020, les critères d’octroi de crédit doivent être scrupuleusement respectés : interdiction de prêter au-delà de 25 ans, respect de la barre des 33% d’endettement avec un endettement qui ne doit pas dépasser sept ans de revenus.
Certains établissements bancaires exigent même les futurs acquéreurs à constituer un apport allant jusqu’à 15% du prix de vente, afin que leur dossier soit validé.
Ceux ayant de belles économies peuvent-ils effectuer de bonnes affaires en 2021 ?
Achat immobilier : les taux d’intérêt au plus bas
Si les crédits immobiliers deviennent plus difficiles à obtenir, les taux d’intérêt, eux, sont au plus bas. En décembre, ils ont encore reculé en moyenne de 0,1 à 0,2%. À l’heure actuelle, le taux moyen est de 1,10 % sur 15 ans, 1,30 % sur 20 ans et 1,5 % sur 25 ans.
Les meilleurs profils et dossiers peuvent ainsi espérer obtenir 0,58 % sur 15 ans), 0,88 % sur 20 ans) et 1,06% sur 25 ans. "Vu que les acheteurs seront plus rares, que les prix de l’immobilier restent élevés, n’est pas impossible qu’il y ait des réajustements des prix des biens en France", a indiqué Antoine Mesnard, fondateur de Recrutimmo, dans les colonnes de Midilibre. Les personnes les plus aisées pourront donc profiter d’une offre abondante, à des prix et des taux plus intéressants.