Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Un traçage basé sur le volontariat. Ce lundi 13 mars 2020 au soir, le chef de l’Etat a effectué différentes annonces. Outre le rallongement du confinement et la réouverture des établissements scolaires à partir du 11 mai, il a évoqué une application mobile de traçage des contaminations, nommée provisoirement StopCovid. Pour sortir de la crise sanitaire, de nombreux pays y font déjà appel ou vont suivre ce modèle.
Des géants du numérique concurrents s’allient d’ailleurs pour proposer une plateforme permettant de combattre la pandémie de coronavirus. D’ici à mai, Google et Apple entendent en effet proposer une application retraçant les rencontres des personnes le désirant, rapporte le site sécialisé Numerama. Cette technologie, nommée "contact tracing" ou traçage des contacts, s’appuie sur le Bluetooth.
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Contact tracing : numérisation d’une étape jusqu’ici manuelle
Pour stopper l’expansion d’une maladie infectieuse, les autorités médicales sont amenées à utiliser manuellement le "contact tracing". Une fois diagnostiquée, chaque personne malade doit lister les noms et coordonnées des individus avec qui elle a été en contact durant les derniers jours. Les services de santé doivent alors retrouver physiquement ces potentiels contaminés afin de les isoler. Dans le cas d’une pandémie, cette pratique manuelle atteint très vite ses limites. C’est pourquoi le "contact tracing" numérique est envisagé.
L’objectif est de pouvoir orienter les personnes contaminées ou ayant été en contact avec elles, vers un test. Cela afin de surveiller et limiter la propagation du Covid-19, lors du déconfinement, prévu, pour l’heure, le 11 mai prochain.
Contact tracing : pas de géolocalisation ?
Surveillance et vie privée ne faisant pas bon ménage, le Bluetooth a été privilégié, face à la géolocalisation. Celui-ci n’enregistre en effet pas la position de l’utilsateur. Une fois la fonction activée, le mobile enregistre alors temporairement les informations identitaires de tous les appareils connectés qu’il croise, dont les autres smartphones, note Le journal du geek.
Ainsi, si la majorité de la population joue le jeu et installe volontairement l’application, il faudra aussi que chaque individu malade le note. De cette manière, chaque autre utilisateur de l’application l’ayant croisé de manière rapprochée recevra un message d’alerte. Il sera invité à s’isoler ou à contacter un médecin.
Ainsi, à défaut de pouvoir tester l’ensemble de la population, cette pratique pourrait permettre d’isoler uniquement les personnes malades ou potentiellement contaminées repérées par l’application. Le déconfinement pourrait alors être accéléré, tout en restant vigilant.
Faudrait-il encore que la population l’adopte massivement…
Contact tracing : les limites du volontariat
Pour que de telles applications comme StopCovid puissent fonctionner, il est nécessaire qu’elles soient adoptées par une "masse critique" de la population. De fait, si trop peu de monde joue le jeu, le système ne sera que peu exploiotable.
Premier problème, en France, seuls 77% des Français disposent d’un smartphone. Second point limitant, le volontariat. Comme le précise la CNIL, le traçage des contacts ne peut s’effectuer que sur cette base et celle de la protection des données personnelles.
Quel compromis trouvera alors le gouvernement français ?