Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
A partir de quand est-on véritablement riche ? Si la pauvreté est bien documentée et fait l’objet de mesures officielles, l’aisance financière n’a pas droit au même traitement. Il n’existe pas, en effet, de seuil de richesse déterminé par l’Etat. C’est précisément ce à quoi l’Observatoire des inégalités a tâché de répondre avec la publication de son deuxième rapport sur les riches en France, dont Planet a d’ores et déjà eu l’occasion de vous parler. En tout et pour tout, estiment les experts de l’organisme, 7,1% de la population française pourrait décemment être qualifiée de “riche”, ce qui correspond à 4,5 millions de personnes. Soit beaucoup plus que les fameux 1% qui “obnubilent” la droite comme la gauche, d’après Louis Maurin, le directeur de l’organisation.
Pourtant, force est de constater qu’il n’est pas toujours simple de repérer les signes de richesse chez les uns et les autres. Cela n’a rien de très étonnant : “En France, personne n’aime être qualifié de ‘riche’”, souligne encore Louis Maurin. D’autant plus qu’il faut aussi prendre en compte la richesse non financière, rappelle-t-il avec Anne Brunner, directrice d’études à l’Observatoire et co-autrice du rapport. “La richesse n’est pas seulement monétaire: un bon diplôme et un statut d’emploi pérenne constituent aujourd’hui deux éléments qui permettent de se distinguer du reste de la population”, ont-ils déclaré. Plus d’informations à ce propos dans notre diaporama, que vous retrouverez en conclusion de cet article.
Signes extérieurs de richesse : peut-on vraiment se baser sur l’impôt ?
En 2018, le ministre du Budget - depuis passé à l’Intérieur - expliquait vouloir traquer les incohérences entre les signes extérieurs de richesse et les revenus déclarés. Il envisageait alors d’analyser les publications sur les réseaux sociaux pour traquer les fraudeurs. Hélas, expliquait alors France Culture sur son site, les nouvelles taxes décidées à la suite de pareilles mesures “agissent comme un écran de fumée” et visent “à donner l’illusion d’un équilibre de la politique fiscale du gouvernement”. Un simple “gadget” pour “châtier symboliquement les plus riches” sans avoir à réellement les taxer, estimaient nos confrères…