Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Selon un sondage de La Revue française de la généalogie, 7 Français sur 10 sont intéressés par la discipline. Mais vous allez le voir, cette curiosité pour certains, le métier pour d’autres, n’est pas seulement incarnée par la connaissance de sa propre identité et cache de nombreux enjeux qui sont à prendre en compte.
Une curiosité devenue un véritable métier
Nous avons interrogé Marina Torre, 38 ans, journaliste et généalogiste en région parisienne. L’étude de ses ancêtres, cette femme en a fait sa spécialité. Tout commence il y a environ 10 ans, où elle s’intéresse au profil de son arrière-grand-père, qui avait une “vie très mouvementée”. Les recherches et la curiosité s’intensifient alors : "En découvrant des choses sur lui, j’ai commencé à m’intéresser à l’histoire familiale, à l’enquête historique de ma famille, en faisant une biographie”.
Mais ce qui plait surtout à Marina Torre, c’est la recherche historique de sa famille à une période donnée : “j’aime retrouver des histoires à travers le nom des gens, pour comprendre comment ils vivaient".
C’est ainsi qu'elle décide de voyager dans plusieurs pays pour enquêter sur sa famille. Elle part en Pologne et découvre que la mère de sa grand-mère faisait partie des victimes du Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale : “j’ai eu des preuves que la mère de ma grand-mère a perdue la vie dans un camp de concentration, je sais même où précisément”. Elle comprend pourquoi sa grand-mère restait si discrète sur ses origines face à ce passé douloureux.
Sa famille aurait-elle alors des origines juives ? Marina poursuit ses recherches qui vont la mener à faire un test ADN. Voici ce qu’elle a véritablement découvert. En 2016, Marina Torre poursuit ses recherches et part à Los Angeles pour trouver des archives familiales. Elle rencontre une famille américaine, au sein de laquelle l’adolescente du cocon reçoit un cadeau pour le moins étonnant : un kit pour tester son ADN pour Noël. Surprise, Marina Torre décide de commander également un test ADN : “c’était très simple aux USA de s’en procurer un, il y a quelques papiers à signer tout de même, je me posais forcément des questions sur les risques de faire cela, mais ma curiosité l’a emporté”. Les résultats ne tardent pas à arriver : “J’ai 72,4 % de traits en commun avec les juifs Ashkénazes, c’est beaucoup plus que ce que je pensais, ayant par ailleurs des origines françaises et italiennes". Marina Torre ayant déjà découvert avant le test génétique le triste destin de la mère de sa grand-mère par les nazis, elle n’a alors plus de doute, elle dispose bel et bien d'une origine majoritairement juive : “Le test a permis de conforter tout ce que j’ai trouvé auparavant” et donne lieu aujourd’hui à sa professionnalisation dans le domaine de la généalogie : “ce test et ses recherches me permettent d’aider mes clients, car j’ai compris comment la généalogie fonctionnait sur le plan professionnel”. Mais faut-il toutes et tous réaliser un test ADN pour comprendre ses ancêtres et ses origines ? Quels sont les risques ? Que faut-il savoir avant de donner son ADN à ses sites internets ? Marina Torre nous répond. La spécialiste de la généalogie met en garde sur le test ADN “c’est dangereux et il faut en avoir conscience”. Le danger résulte de plusieurs éléments. Tout d’abord, la possibilité de découvrir que l’on n'est pas l’enfant de ses parents. “Il faut être armé psychologiquement pour cela, car le risque existe”. Ensuite, la dotation de ses données personnelles génétiques doit également être réfléchie : “ vos données génétiques sont désormais entre les mains d’une entreprise américaine, on ne peut jamais véritablement savoir comment elles pourraient être utilisées un jour”. Pour rappel, si les tests ADN sont une tendance et facilement accessibles sur internet, ils restent interdits en France. Il est nécessaire d’obtenir une décision de justice pour le faire. Une décision que comprend et soutient Marina Torre. Enfin, sachez que le test ADN ne suffit pas pour comprendre son histoire. La généalogiste encourage vivement à privilégier une démarche d’historien : "Vous pouvez faire vos propres recherches en fouillant dans les cartons de votre grenier, en interrogeant vos proches. Si les recherches stagnent, vous pouvez aussi faire appel à des généalogistes" conseille-t-elle. Vous l’aurez compris, le test ADN est “quelque chose d’extrêmement personnel”, qui ne doit pas être banalisé. Il faut avoir conscience des différents enjeux qui entourent la démarche évoquée précédemment. Si vous souhaitez franchir le pas, p renez le temps de découvrir vous-même une partie de l’histoire de votre famille. “Le résultat du test ADN a confirmé ce que je pensais”
“C’est quelque chose d’extrêmement personnel”