PER : les conseils pour payer moins d’impôts à la sortieIstock
Le PER est un placement idéal pour quiconque souhaite défiscaliser… et anticipe une importante baisse de ses revenus une fois à la retraite. Quelques conseils pour l'utiliser à bon escient.
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Astuces, retraite  & défiscalisation. Le moins que l’on puisse dire du Plan d’épargne retraite (PER), c’est que ce n’est pas un produit pour tout le monde. Bien sûr, il présente un nombre d’atouts certain : il est notamment utile pour préparer sa retraite, puisqu’il permet de prévoir des versements réguliers passée la cessation d’activité. En outre, il offre aussi la possibilité de soustraire une partie de ses revenus à l’impôt… temporairement, à tout le moins. Il est important de préciser que l’argent placé sur un PER vient directement soutenir les entreprises françaises, ainsi que le prévoyait la loi PACTE, soutenue à corps et âmes par Bruno Le Maire de longs mois avant le début de la crise sanitaire. Ce n’est pas pour rien que l’exécutif vante si souvent les mérites de ce produit !

PER : quels sont les avantages en termes d’impôts ?

Dès lors se pose la première question pour tout épargnant potentiellement intéressé. Dans quel cas le PER est-il pertinent ? C’est un sujet sur lequel se sont penchés nos confrères du magazine spécialisé en économie Capital. Parce que tout ou partie de l’intérêt du plan d’épargne retraite repose sur la possibilité de déduire un pan de ses revenus imposables - ceux mensuellement versés sur le plan - il s’avère peu intéressant pour tout contribuable qui ne serait pas sujet à l’impôt. Ou dont les charges fiscales s'avéreraient trop faibles pour en retirer un réel bénéfice. Avant la tranche marginale d’imposition à 30%, ce n’est pas vraiment la peine de s’y intéresser, tranche d’ailleurs Gilles Belloir, le directeur général du courtier en ligne placement-direct.fr, contacté par les équipes du mensuel.

Pourtant, le PER est sans aucun doute possible le "placement phare du moment", affirment nos confrères. 3,8 millions d’épargnants avaient souscrit l’un de ces plans en septembre 2021 et les encours devraient dépasser les 50 milliards d’euros d’ici au début de l’année prochaine. Pour en profiter autant que faire se peut, encore faut-il savoir combien verser, comment sortir… Explications.

Plan d’épargne retraite : quels sont les moments importants pour économiser sur vos impôts ?

Avec le PER, la première économie sur l’impôt se fait au moment du versement. En effet : il est possible de déduire l’argent placé de vos revenus imposables. Prudence, cependant ! Comme l’explique Capital, il n’est pas possible de verser autant que l’on souhaite sur un plan d’épargne retraite. C’est sur son dernier avis d’imposition qu’un contribuable peut trouver le montant maximum autorisé. Dans certains cas, il peut grimper jusqu’à 76 101 euros à l’année mais en général il n’excède pas 32 904 euros.

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Selon la tranche marginale d’imposition à laquelle il appartient, ce même épargnant aura plus ou moins intérêt à utiliser l’intégralité de son plafond. Plus il s’approche de la borne haute de la tranche, plus il est pertinent de verser beaucoup d’argent. "On a donc tendance à recommander de verser seulement de quoi effacer la tranche marginale d’imposition sur laquelle se trouve l’épargnant", explique Gilles Belloir à nos confrères. Parce qu’il s’agit de questions possiblement complexes, il peut être pertinent de faire appel à un spécialiste.

PER : faudra-t-il payer au moment de la sortie ?

Le gain sur l’impôt est temporaire et c’est bien le problème du PER, explique l’avocat fiscaliste Thomas Carbonnier dans nos colonnes. Au moment de la sortie, qui survient normalement après la cessation d’activité (le plan d’épargne retraite demeure, pour l’essentiel, un produit tunnel pensé pour préparer ses vieux jours), il faut régler le fisc.

A la différence du Plan d’épargne retraite populaire (Perp), qui précédait le PER, ce nouveau produit permet différents types de sorties. Ainsi, l’épargnant peut sortir intégralement en capital ou opter pour une rente régulière comme pour une découpe de ses retraits. Les deux dernières solutions, observe Capital, permettent généralement de moins gonfler ses revenus et donc de ne pas avoir à payer autant d’impôts, faute de saut de tranche.

Autre conseil utile : dans certains cas, il peut être plus performant de liquider un autre produit moins imposé, comme une assurance-vie, avant de s’attaquer à son PER.