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Le groupe terroriste Daech, qui se fait également appeler Etat islamique, dispose de nombreuses ressources financières pour se développer et commettre ses attaques. Voici ce qui lui permet de gagner de l’argent.
Les taxes
Des spécialistes estiment que Daech fonctionne comme un véritable Etat. Et celui-ci a décidé de tout taxer : biens de consommation, salaires, retraits d’argent, péages sur la route dans les territoires qu'il occupe, taxe de protection pour les non-musulmans… Toutes ces extorsions représentent au moins 800 millions d'euros par an, selon des chiffres du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), récupérés par Le Figaro.
Le pétrole
La vente de pétrole est une autre des ressources financières les plus importantes de Daech. Le groupe terroriste produirait environ 35 000 à 40 000 barils par jour, selon une enquête du Financial Times, relayée par Le Figaro. Cette importante production lui permettrait alors de gagner environ 550 millions de dollars (environ 600 millions d'euros) par an grâce à la revente du pétrole.
Plus alarmant encore, le groupe réussit à l’exporter en dehors des frontières syriennes et celui-ci devient par la suite impossible à tracer, ce qui laisse penser que des pays européens pourraient consommer ce pétrole dans leurs véhicules sans le savoir.
Les trafics
Des trafics en tous genres sont également les sources d’une rentrée d’argent importante pour Daech. Cigarettes, drogues, minerais, phosphate, ciment, êtres humains, organes… "Tout cela s’échange avec les plus proches voisins, même s’ils s’avèrent être des ennemis idéologiques", précise BFMTV.com. Et l’esclavage sexuel rapporte également de l’argent à l’organisation terroriste.
Les rançons
Nombreuses sont les prises d’otages par l’Etat islamique à avoir été médiatisées et celles-ci leur permettent également de recevoir d’importantes sommes d’argent lorsqu’un Etat accepte de payer.
Environ 100 millions d'euros seraient ainsi récupérés chaque année avec ces rançons, à en croire les chiffres du CAT.
Les donations
De riches mécènes aident-ils également à financer l’organisation terroriste ? Oui, à en croire des spécialistes, même si cette part est minime par rapport aux autres rentrées d’argent : environ 50 millions d'euros annuels, selon le Centre d’analyse du terrorisme.
"On sait que des fonds ont circulé en provenance du Qatar ou d’Arabie Saoudite, vers des islamistes modérés qui combattaient Bachar Al-Assad" avant que celui-ci n’atterrisse par la suite dans les mains des terroristes de Daech, explique le chercheur spécialiste du terrorisme, Olivier Hanne, interrogé par BFMTV.com.