Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Challenges qui révèle l'information. En 2012, et pour la première fois depuis 2006, les dépenses que doit faire la Sécurité sociale pour les arrêts maladies abusifs ont connu une baisse de 1,6%.
C'est le siteLe magazine explique cela par une politique plus ferme de la Sécurité sociale en matière de contrôle. Depuis 2010 en effet, tous les arrêt de plus de 45 jours sont scrutés, alors qu'auparavant, seuls ceux de plus de 60 jours étaient vérifiés. Et rien que ce changement de méthode n'est pas négligeable, puisqu'il concerne 40% de la dépense de l'assurance-maladie pour les arrêts maladie.
En plus de démasquer les arrêts non justifiés, les 2 200 médecins-conseils cherchent à vérifier si la durée de l'arrêt correspond bien à la maladie concernée. Ils vérifient également les arrêts courts à répétition chez un salarié.
"La prise de conscience est réelle"
Cette recherche des abus permet à l'assurance maladie d'économiser beaucoup d'argent : 400 millions d'euros par an. Interrogé par Challenges, Yves Bur, député UMP et ancien rapporteur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, explique que "la prise de conscience est réelle. Les médecins limitent le nombre mais aussi la durée de leurs prescriptions, et les salariés sont plus regardants".
D'ailleurs, un changement de la loi, en vigueur depuis début 2012, a également participé à une évolution du comportement des salariés. Désormais, les indemnités journalières sont moins avantageuses, surtout pour les salariés bien rémunérés. De leur côté, les fonctionnaires se voient à présent appliquer un jour de carence. Yves Bur ajoute que "cette petite révolution a fait chuter de 5% le nombre d'arrêts des agents".
Encore 6 milliards de dépense pour les arrêts maladie
Enfin, en cette période de crise où le chômage ne cesse d'augmenter, les salariés prennent moins le risque de s'absenter trop longtemps et trop fréquemment de leur lieu de travail. En juin 2012, l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé publiait une étude expliquant qu'"un individu qui a déjà connu une perte d'emploi est moins enclin à prendre des arrêts maladies"...
Cependant, les arrêts maladie représentent toujours plus de 6 milliards d'euros de dépenses de l'assurance maladie, et d'autres économies doivent être envisagées, notamment au niveau du nombre de personnes traitant des dossiers d'indemnités journalières, ou au niveau d'un plus grand contrôle des arrêts maladie délivrés par les médecins des hôpitaux...
© FRED DUFOUR / AFP