De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’inflation grimpe. Elle galope même, affirment certains commentateurs. Tant et si bien que Raymond Soubie, l’un des anciens conseillers de l’ex-président de la République Nicolas Sarkozy décrit pour Challenges (article abonnés) un “lent poison social”. Il va même plus loin et n’hésite pas à en faire la “menace majeure de la rentrée”. Au mois d’août, poursuit France Culture, toute la zone euro faisait face à une hausse des prix de 3% environ. C’est davantage que ce que ne souhaiterait la Banque Centrale Européenne (BCE), dont les objectifs sont aujourd’hui fixés à 2%. C’est aussi une première depuis près de 10 ans. De quoi en inquiéter plus d’un…
Naturellement, il s’agit de valeurs moyennes. Les prix de tous les produits de la vie courante n’augmentent pas de manière uniforme. Ainsi, les biens industriels, l’alimentation ou les services ne font face qu’à 2% d’inflation. Pour le pétrole ou le gaz, en revanche, ce chiffre bondit à 15% sur une unique année… De quoi peindre un premier portrait de celles et ceux qui souffrent le plus de cette dynamique. Pourtant, c’est probablement les épargnants qui ont le plus matière à se ronger les sangs !
Inflation : les épargnants ont-ils raison d’avoir peur ?
L’inflation, rappelons-le, est différente de la seule augmentation du coût de la vie. Elle se caractérise, écrit l’Insee sur son site, par “la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix”. C’est toujours “un phénomène qui frappe l’économie nationale dans son ensemble (ménages, entreprises, etc)”.
C’est un problème pour l’épargnant, indique Le Figaro, parce qu’elle vient mécaniquement “amputer [ses] bas de laine”... Le chiffrage exacte des pertes dépendra de trois facteurs : les taux de rémunération des produits auxquels vous souscrivez, le taux d’inflation (il faudra alors les comparer pour avoir une idée précise du manque à gagner) et la durée exacte de la période inflationniste.
Inflation : quel pourrait être son impact sur les salaires ?
Bruno Le Maire lui-même avoue se soucier de la situation. Le ministre de l’Economie et des Finances en parlait d’ailleurs au micro de BFMTV ce lundi 6 septembre 2021, rapporte Dossier Familial. Il évoquait alors une possible augmentation du salaire minimum. “On peut imaginer, si l'inflation est très élevée au 15 septembre, que le Smic augmentera automatiquement au 1er octobre”, a-t-il fait savoir.
Car l’inflation ne joue pas uniquement sur l’épargne ! Elle peut aussi avoir un impact sur les salaires. Outre-Atlantique et Outre-Rhin, les économistes ne cessent d’ailleurs d’en scruter les courbes. Car une hausse des salaires nourrissant la hausse des prix à la consommation pourrait, mécaniquement, confirmer la crainte d’une spirale inflationniste durable et destructrice, poursuit le quotidien national marqué à droite.
Que peut-on faire pour protéger son épargne de l’inflation ?
Il existe plusieurs façons de protéger son épargne de l’inflation, observe le site Belge L’Echo. Nos confrères en identifient d’ailleurs quatre. Le fond du propos est assez simple : pour ne pas subir les effets néfastes de cette tendance économique, il faut trouver des placements alternatifs, plus résistants. Hélas, cela veut souvent dire qu’il faudra mettre de côté votre garantie de préservation des sommes investies - comprendre, prendre des risques - ou votre capacité à rapidement récupérer l’argent immobilisé.
Plusieurs produits d'épargne peuvent correspondre à cette description. Nos voisins Belges ont choisi, pour leur part, de mettre en avant l’immobilier, les actions, l’or ou l’assurance-épargne. A vous de choisir l’investissement qui vous convient le mieux. Sans jamais placer tous vos oeufs dans le même panier...