De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il a disparu il y a désormais près de dix ans. Xavier Dupont de Ligonnès, père de quatre enfants et époux d'Agnès Dupont de Ligonnès est connu pour être le principal - et le seul suspect - de l'une des plus sordide tueries de l'histoire récente de France. D'aucuns le présentent parfois l'homme le plus recherché de l'Hexagone ; et force est de constater que les enquêteurs se sont arrachés les cheveux en cherchant à le retrouver. Certains ont cru l'arrêter à Glasgow, d'autres - y compris parmi ses anciens amis - pensent qu'il se cache bien loin des frontières françaises. Sans oublier, bien sûr, celles et ceux qui soutiennent l'hypothèse de son suicide.
Pourtant, indique le Huffington Post, Xavier Dupont de Ligonnès n'est peut-être pas réellement l'homme le plus recherché du pays. Cet “honneur” revient à un autre individu, en cavale depuis quatre ans, désormais et qui est le fugitif le plus traqué en France. Il est soupçonné de viol sur une femme vulnérable de 84 ans, précise le pure-player sur son site d'information. Et il n'est pas recherché qu'en France ! Il figure aussi parmi les 19 visages des “Most Wanted” d'Europe. Un effrayant tableau que l'agence européenne de police criminelle Europole dévoile ce mardi 27 octobre 2020.
Qui est François di Pasquali, l'homme qui est plus recherché que Xavier Dupont de Ligonnès ?
Côté français, l'homme que recherche Europol est donc François di Pasquali, un quadragénaire né le 13 septembre 1972. Sa taille exacte est inconnue, mais Europol a identifié la couleur de ses yeux comme étant brune et son origine ethnique comme étant caucasienne. Il a été condamné à 10 ans de prison.
Qu'a fait François di Pasquali, l'homme le plus recherché de France ?
François di Pasquali est donc soupçonné d'avoir violé une octogénaire “désorientée”, qu'il avait préalablement raccompagnée à son domicile, dans le courant de l'année 2009.
Les forces de l'ordre ont retrouvé des traces de sperme dans la salle de bains de la victime, qui habitait alors le centre de Saint-Etienne. De l'ADN de son agresseur avait également été prélevé dans l'appartement de la retraitée.
Problème ? A l'époque, cet ADN était inconnu, détaille Jacques Croly Labourdette, le patron de la brigade nationale de recherches des fugitifs (BNRF). François di Pasquali n'a finalement été identifié qu'en 2012, après un prélèvement faisant suite à une arrestation pour violences conjugales : il avait tenté d'écraser son épouse d'alors à l'aide de son véhicule. Il est alors condamné à dix-huit mois de prison avec sursis. Plus tard, il est condamné à dix ans de réclusion criminelle, en juin 2016. C'est à ce moment là qu'il part en cavale.
Les viols sur personnes âgées sont-ils si rares qu'on le croit ?
Le crime pour lequel a été condamné François di Pasquali semble loin d'être aussi rare qu'il est aisé de le penser. Au contraire. Planet consacrait un article à la question, déjà en mai 2018, qui mettait en lumière le manque d'informations chiffrées à ce sujet
“C'est un vrai problème. Il existe évidemment des études de victimologie sur le viol. Malheureusement passé 70-75 ans, nous n'avons pas de chiffres. On sait que le phénomène existe, mais nous n'en connaissons pas l'ampleur exacte”, alertait à l'époque Muriel Salmona, psychiatre-psychotraumatologue, chercheuse et formatrice en psychotraumatologie.
"D'une façon générale, plus des personnes sont vulnérables plus elles deviennent des cibles. C'est le cas pour les personnes âgées ou handicapées comme pour celles en situation de minorité ou de discrimination. Plus elles sont dans une situation de faiblesse, plus elles sont susceptibles d'être victimes d'un viol. Ce n'est pas quelque chose dont on parlait par le passé mais cela existait déjà. Quand on parle de viol des personnes âgées, on fait face à un véritable déni", précise la praticienne, qui poursuit : "C'est notamment pour cela que les symptômes du viol chez les personnes âgées sont mis sur le compte de la vieillesse, de troubles du comportement ou de la maladie. Quand une octogénaire en établissement médicalisé dit qu'un individu est entré dans sa chambre et l'a violée, on lui répond qu'elle délire."