Procès de Mazan : “Je le soutiens depuis le début”, l’indéfectible soutien de la conjointe d’un accuséIllustrationIstock
Parmi les 51 hommes accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot, Christian L., un pompier professionnel, est également jugé pour détention d'images pédopornographiques. Sa compagne a été entendue comme témoin ce mardi 12 novembre par la cour criminelle du Vaucluse.
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La dixième semaine du procès des viols de Mazan voit défiler depuis lundi les cas des sept derniers accusés, jugés pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot. Ce mardi 12 novembre, plusieurs témoins ont pris la parole à la barre dont quatre femmes venues soutenir celui qu’elles aiment. Parmi elles, la compagne de Christian L., 51 ans, décrite par nos confrères de La Provence comme une petite femme à l’allure sportive et à la voix douce. 

“Je ne le crois pas capable de commettre un viol”

“On s’est rencontrés fin janvier 2018. C’était un homme très gentil, respectueux, patient vu la situation que j’avais subie avant. Il ne m’a jamais forcée”, explique-t-elle devant la Cour criminelle du Vaucluse précisant qu’elle avait perdu son mari après trente ans de vie commune, peu de temps avant de rencontrer Christian. “On avait une relation stable, on faisait du sport ensemble. Il m’a fait découvrir la randonnée, le vélo. On a pris des chiens pour monter un élevage”, poursuit-elle. 

Depuis l’incarcération de Christian il y a quatre ans, elle peine à joindre les deux bouts gérant tout pour lui : la pension alimentaire de ses deux filles, l’administratif mais aussi les chiens. “Je l’attends et je le soutiens”, glisse-t-elle. Et pour cause, l’homme de 56 ans, qui apparaît sur le disque dur de Dominique Pelicot sous le nom de “Chris le pompier”, est également jugé pour détention d’images pédopornographiques. 

Plus de 700 images de mineures retrouvés sur son ordinateur

Au moment de son interpellation, ce pompier professionnel et père de deux filles est l’adjoint du chef d'un centre de secours du Nord-Vaucluse. Plusieurs supports informatiques ont été saisis à son domicile par les enquêteurs dont un ordinateur portable contenant 728 images à caractère sexuel dévoilant de très jeunes filles.

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Selon Le Parisien, Christian L. échangeait avec d’autres hommes sur Skype sous le pseudo "Oxney 01" sollicitant des photos de mineures présentées comme leur fille, l’une d’elle était âgée de neuf ans. Aucun des internautes n'a pu être identifié.

Pas un viol mais un adultère 

De son côté, sa compagne affirme qu’elle n’était pas du tout au courant, “je l’ai appris par la presse”, explique-t-elle devant la Cour criminelle du Vaucluse. “Comment expliquez-vous qu’on ait retrouvé ce genre d’images ?” est-elle questionnée par la Cour. “Je ne sais pas, pour moi ce n’est pas un fantasme… je ne sais pas”, répond-elle, balayant la question. Mais la Cour insiste : “On est sur des échanges très concrets avec des hommes, sur des mineures”. 

Ce à quoi la compagne de Christian L. répond : “Si j’avais remarqué quoi que ce soit, je serais partie. J’ai déjà du mal à accepter qu’il soit allé voir ailleurs…” faisant référence à son passage au domicile des Pelicot, en février 2019.

La semaine prochaine débuteront les plaidoiries des parties civiles avant le réquisitoire et les avocats de la défense. Le verdict final est attendu pour le 20 décembre.