De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un incendie et une macabre découverte. Dans un village de Haute-Vienne, le réveillon du nouvel an a tourné au drame. Vers 17h30, les pompiers ont été appelés pour un feu déclaré dans une maison d'un hameau isolé du village de Saint-Léonard de Noblat, à 20 km de Limoges. Une fois les flammes maîtrisées au sein d’une pièce et de la grange, les soldats du feu ont fouillé de fond en comble les lieux pour trouver l'occupante, une veuve de 80 ans. Ils ont retrouvé son corps démembré dans le congélateur, rapporte Ouest France.
Octogénaire démembrée : le petit-fils avoue le meurtre
Sur les lieux, les propos de son petit-fils, âgé de 31 ans, sont incohérents et incriminants. Il a donc été placé en garde à vue. Il a reconnu l'homicide volontaire et le démembrement du corps ce jeudi 2 janvier, dans la soirée, pour un mobile encore insondable, entre "préméditation" et "démence".Il semble le seul impliqué, a indiqué le substitut du procureur de Limoges, Xavier Pasturel.
Le jeune homme, sans antécédents psychologiques ou psychiatriques et inconnu de la justice, a une "personnalité complexe". Toutefois, après examen médical, son état n'était "pas incompatible avec une garde à vue", a précisé lors d'une conférence de presse le substitut du procureur de Limoges, Xavier Pasturel.
Il a été présenté ce vendredi à un juge d'instruction à Limoges. Que s’est-il donc passé, cette journée du 31 décembre, la veille d’une journée de fête familiale ? Le petit-fils avait-il prémédité l’acte ? L’enquête devra le déterminer.
Octogénaire démembrée : un dossier complexe
Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte et le parquet a requis le placement du petit-fils en détention provisoire. Ni le magistrat ni le colonel Xavier Gonda, commandant de la section de recherches de Limoges, n'ont donné de précisions sur le modus operandi du crime, ou encore sur l'arme utilisée. Ils ont évoqué un dossier "complexe".
"L'autopsie a été assez longue. On a besoin d'avoir le regard de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie", a expliqué le substitut. "Vu les indices recueillis, (...) il peut y avoir plusieurs lieux" du crime.
Octogénaire démembrée : un mobile "difficile à établir"
Le mobile est "difficile à établir à l'heure actuelle" a par ailleurs déclaré le substitut. "Est-ce volontaire, prémédité, conscient, réfléchi, un coup de folie, un acte guidé par la démence et 'des voix' ? (...) Plusieurs hypothèses sont envisagées, mais feront l'objet d'investigations. On ne ferme aucune porte".
Le suspect, sans profession à l’heure actuelle, a fait des études de sociologie, et vit en Haute-Vienne. Il était venu passer le réveillon chez sa grand-mère, en compagnie d'autres membres de sa famille. Le Jour de l'An, inquiètes de ne pas voir l’octogénaire pour le déjeuner prévu, sa nièce et sa sœur étaient venues aux nouvelles. Pour ne pas éveiller de soupçon, le petit-fils leur avait alors indiqué que la grand-mère était partie à la recherche de son chien.
Une cellule psychologique a été ouverte pour la famille et les voisins.