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Le 08 juillet dernier, le Petit Emile disparaîssait dans le village de ses grands-parents, le Haut-Vernet, situé à 1200 mètres d’altitude. Alors qu’il jouait dans le jardin, le petit de 2 ans et demi qualifié de mature et curieux par son entourage s'est évaporé mystérieusement. Si des battues ont été organisées par les habitants environnants et les forces de l’ordre les premiers jours de sa disparition, rien n’a permis de savoir où se trouvait le petit garçon, encore moins de comprendre les circonstances.
Le village d’une centaine d’habitants à peine, habituellement paisible et sans histoire, s’est rapidement retrouvé au cœur d’une couverture médiatique forte et d’une histoire à l'intérêt national qui frôle le cauchemar. Mais alors que les mois défilaient et que l’enquête semblait s'enliser, ce début du mois de novembre a été marqué par de nouvelles fouilles et perquisitions dans 6 départements. Ce sont en effet 36 maisons qui ont été inspectées minutieusement. Parmi les objectifs des enquêteurs : récolter les données des téléphones portables, tablettes et ordinateurs pour mettre la main sur un indice ou un élément jugé anormal. Selon La Dépêche, toutes les personnes fouillées seraient “susceptibles d’avoir été de près ou de loin en contact avec Emile” les jours entourant sa disparition.
Les nouvelles perquisitions n’ont rien donné mais…
Jacques-Charles Fombonne, ex-commandant du centre national de formation à la police judiciaire de la gendarmerie s’est exprimé sur France Info : ces perquisitions "ont (...) engrangé un maximum de données sans savoir forcément au départ si on en aurait besoin ou pas. Les enquêteurs connaissent mieux désormais les personnes qui étaient sur place, d’où ces perquisitions dans des lieux très éloignés du Haut-Vernet". Si les recherches n’ont rien donné de concret, elles éliminent néanmoins diverses théories sur la disparition du petit garçon.
L’objectif : croiser les informations
Les informations récoltées, l’objectif est désormais de les mettre en relation avec les données déjà recueillies : “on commence maintenant à les exploiter de façon croisée et de façon rationnelle. Avec par exemple, l’exploitation des données téléphoniques ou avec, des croisements chronologiques, c’est-à-dire qu’on croise l’information d’une personne qui dit avoir été à un endroit à un moment donné avec celle d’un témoin qui l’aurait vu à un autre endroit, et peut-être dans un temps incompatible avec un déplacement”, évoque également Jacques-Charles Fombonne. Néanmoins, pourquoi cette perquisition du 07 novembre a été faite simultanément dans 36 maisons ?
Jacques-Charles Fombonne est formel, cet enchaînement de perquisitions à distance a pour but de laisser aucune chance dans le cas où une maison perquisitionnée avant les autres communiquerait avec une autre pour la prévenir : “Je pense que c'est pour ça que les gendarmes ont ‘tapé’ leurs perquisitions en même temps, pour éviter que si quelqu'un a quelque chose à cacher, il ne soit pas alerté par les premiers actes d'une vague nouvelle de perquisitions. C’est de toute façon la règle commune en matière d'enquêtes criminelles, c'est que le temps qui passe est toujours l'ennemi des enquêteurs". Parmi les maisons fouillées, celle des grands-parents du petit Emile. Pourquoi cette dernière a-t-elle été fouillée ?
La maison des grands-parents perquisitionnée
La règle est tout simplement la même pour tout le monde. Tous les domiciles pour lesquels les enquêteurs avaient un doute se doivent d'être fouillés. "Il était logique de la perquisitionner également", indique une source proche de l'enquête pour BFMTV. Hélas, les perquisitions n'ont à ce stade rien donné, et conduisent à maintenir cette disparition inexpliquée dans la durée. L'enquête continue et, on l'espère, devrait finir par apporter des éléments de réponse pour la famille.