De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis le samedi 23 septembre 2023, Lina, une adolescente de 15 ans, reste introuvable, laissant ses proches et tout le pays dans l'attente et l'interrogation. La jeune fille se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin) pour prendre un train et retrouver son petit ami Tao à Strasbourg. Pour s'y rendre, elle devait marcher trois kilomètres le long d'un chemin peu rassurant, bordé par des voitures. Plusieurs témoins l'ont aperçue. Parmi eux Robert, dont le témoignage n'a pas pu être vérifié.
Robert, un témoin clé
D'après le témoignage d'un voisin nommé Robert, Lina aurait été aperçue montant dans une voiture de couleur sombre, conduite par un homme arborant une légère barbiche. L'homme de 72 ans, ne démord pas de ce qu'il a vu. Une affirmation qui a poussé les gendarmes à enquêter. Ils ont effectué des vérifications "en cascade"sur les propriétaires de Clio bleues qui vivent dans le coin. Ces recherches n'ont mené à aucune piste concrète pour les enquêteurs.
Six véhicules vérifiés
Suite au témoignage de Robert, les enquêteurs se sont intéressés à un homme en particulier. Il s'agit d'un professeur de musique âgé d'une quarantaine d'années et domicilié à Plaine. Des techniciens de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont réalisé des relevés et des constatations à son domicile.
Ses deux voitures, pouvant correspondre à la description faite par Robert, ont été saisis pour une expertise à la recherche d’une éventuelle trace ADN de Lina. Les résultats n'ont mené à aucune piste concrète. Le professeur fut auditionné par les gendarmes et rien n'a permis de le rattacher à la disparition de Lina.
Au total, six véhicules pouvant correspondre à la description du témoin octogénaire ont été vérifiés. Mais cela n'a rien donné...
"Lina m'a fait coucou"
Pourtant, comme le fait savoir Le Parisien, il en met "sa tête à couper" que Lina était bien dans une voiture de ce type le matin de la disparition. Un véhicule qui allait en sens inverse de la gare selon lui. Il a même précisé que Lina lui avait fait coucou de la main. Laissant penser qu'elle était à l'aise avec le conducteur du véhicule.
"Elle n’avait pas l’air inquiète, elle n’a pas fait de signes de détresse", avait-il assuré le lundi 2 octobre 2023, au micro de RTL.
Les détails fournis par Robert ont été scrutés avec attention, mais les réponses restent floues. Il n’a cependant aucune raison de mentir aux autorités, mais il n’est pas à exclure que l’octogénaire se trompe. S’agissait-il bien de Lina dans la voiture ? Et si oui, était-ce bien le samedi 23 septembre, et non un jour précédant les faits ?
Un témoignage incertain
Y aurait-il y avait erreur sur la datation ? La scène décrite par Robert n’aurait alors rien d'étonnant. On sait que Tao, le petit-ami de Lina, conduit une Clio 4 grise, qu’il arbore une légère barbe et qu’il venait parfois la chercher au Proxi, ce qui était le cas la veille de la disparition Lina, à 19 heures.
Il arrive, dans nombre d’affaires, qu'un témoignage se révèle faux. Le Nouveau Détective donne un exemple marquant dans l’affaire du petit Grégory, assassiné le mardi 16 octobre 1984. À l’époque, trois femmes, surnommées "les filles de la Poste", attestaient avoir vu Christine Villemin, la mère de l’enfant, poster un courrier le mardi des faits.
Ce qui la désignait comme étant le "corbeau", et donc l’assassin de son fils. L’enquête avait finalement démontré que les filles se trompaient. Christine Villemin avait bien posté deux lettres, mais le lundi, la veille : une réponse à un jeu concours et une commande de vêtements.