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Le 8 juin 2023 au matin, un homme armé d'un couteau a blessé six personnes dans un parc près du lac d'Annecy, en Haute-Savoie. Parmi les victimes, on compte quatre enfants et deux adultes dont un qui était grièvement blessé. Toutes ont été transférées dans un hôpital de la région. Par ailleurs, un des deux adultes a été blessé une seconde fois par arme à feu par les services de police alors qu'ils souhaitaient viser l'assaillant.
Le vendredi 9 juin, Emmanuel Macron s'est rendu sur place pour rendre visite aux victimes affirmant qu'elles s'étaient toutes réveillées. Samedi, la magistrate a confirmé ses propos en indiquant que "plus aucun pronostic vital n'est engagé", comme le révèle Le Parisien. Plusieurs d'entre elles présentent des plaies thoraciques ou abdominales nécessitant une intervention chirurgicale. Au même moment, les investigations se poursuivent pour compléter le profil de l'assaillant.
Attaque d'Annecy : un silence pesant
L'auteur de l'attaque à Annecy s'appelle Abdalmasih H., né en 1991 en Syrie. Ce dernier a séjourné en Turquie avant de s'installer en Suède avec son épouse où il a obtenu l'asile politique. Père d'une fille âgée de trois ans, il quitte le pays en mai 2022 pour la Suisse. Mais c'est le 26 octobre 2022 qu'il rejoint la France où il avait donc un "droit au séjour", explique Line Bonnet-Mathis, procureure de la République de la ville d'Annecy.
Après sa garde à vue, le tueur d'Annecy a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" et "rébellion avec arme" et placé en détention provisoire. Mais pour le moment, les juges d'instruction n'ont pu obtenir aucune information de sa part. En effet, ce dernier a "refusé de s'exprimer", explique Line Bonnet-Mathis. Si des témoins de l'attaque l'ont entendu déclarer "au nom de Jésus-Christ" au moment des faits, le tueur n'a plus rien dit pendant sa garde à vue. L'enquête se concentre désormais sur son "environnement, son parcours et sa personnalité".
Parmi les pistes explorées, on retrouve la demande d'asile déposée par l'assaillant et rejetée le 4 juin dernier. "Coïncidence troublante", selon Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.