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Faudra-t-il baisser le montant des pensions de retraite ? Une chose est sûre : le mode de financement de notre système de solidarités inter-générations inquiète de plus en plus de Français. Aussi, pour éviter une chute possible de leur niveau de rémunération au terme de la vie active, un nombre considérable d'entre eux se dit désormais prêt à une hausse des cotisations, dévoile le site spécialisé Boursorama. En tout et pour tout, ils sont près d'un sur deux (49%) a juger cette alternative acceptable. C'est en tout cas ce qui ressort de la dernière étude Ipsos sur la question, réalisée sur commande du Cercle des Epargnants.
Nombreux, c'est un état de fait, sont ceux à craindre la banqueroute pure et simple du système. Ils sont 78% à se dire inquiets de l'avenir de notre modèle de solidarités. Et 58% estiment d'ailleurs que son financement doit rester la priorité des années à venir. De leurs côtés, ainsi que l'a déjà expliqué Planet, plusieurs économistes et autres experts plaident en effet pour une réduction du niveau des pensions… D'après le quotidien régional L'Union, le risque est réel en 2021. Pas de quoi rassurer les plus angoissés, donc.
Retraite : que signifierait vraiment une hausse des cotisations ?
Cependant, ce n'est visiblement pas la seule solution envisagée pour maintenir à flot le système des retraites, indique le site Previssima, spécialisé sur la question de la protection sociale. Le recul de l'âge de départ à la retraite, objectif plus ou moins assumé de la réforme des retraites constitue aussi un motif accepté par près d'un tiers (32%) des sondés. Faudra-t-il travailler davantage pour s'assurer un même niveau de rémunération ? D'après l'économiste Michaël Zemmour, interrogé par Capital en 2019, le projet du gouvernement - tel que formulé avant la crise sanitaire, au moins - devrait au contraire entraîner une baisse du niveau de vie des retraités…
Par ailleurs, il importe de rappeler que si les cotisations peuvent être considérées comme un salaire différé, elles demeurent une charge pour quiconque les paye - au moins au moment de leur prélèvement. Concrètement, cela signifierait probablement une baisse relative des salaires avant l'arrivée à la retraite.
Retraite : ces français qui s'inquiètent de ne pas savoir ce qu'ils vont toucher
Le financement du système de solidarités inter-générations n'est cependant pas la seule source d'inquiétude pour les Françaises et les Français, en 2021.
Le barème Ipsos pour le Cercle des épargnants, publié le 16 février 2021, est on ne peut plus clair à ce sujet. Pour un nombre croissant de contribuables, l'angoisse consiste à ne pas savoir combien ils seront amenés à toucher une fois à la retraite. 60% des Françaises et des Français partagent cette crainte et 82% redoutent de ne pas avoir assez d'argent pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Pour l'essentiel (65%), les Français sont d'ailleurs convaincus qu'ils manqueront de ressources.
Cet état de fait, indique Previssima, n'a rien d'anodin. Elle résulte du fait que les actifs méconnaissent tout ou partie du mode de calcul de la pension de retraite, lequel est relativement complexe. Plus de six Français sur dix affirment en effet ne pas être en mesure de dire combien ils toucheront une fois leurs droits liquidés.
Retraite & épargne : les Français ont-ils peur de la dépendance ?
Pourtant, les Françaises et les Français ne se jettent pas sur l'épargne ou les fonds de pensions pour préparer leur épargne, note encore Previssima. Au contraire, ils "préfèrent les placements peu risqués", informe le site spécialisé. Peu importe la rentabilité moindre, pourvu que le danger soit minime et les modalités de sorties peu contraignantes !
Pour un cinquième d'entre eux (20%), cette épargne vise avant tout à prévenir l'un des risques les plus marqués de la retraite : la dépendance. Cette dernière, en plus de s'avérer débilitante, peut aussi se montrer très onéreuse… Des angoisses qui peuvent donc se comprendre, d'autant plus que le projet de loi relatif à ce sujet "s'enlise", assure le quotidien Les Echos…
Pour les autres, il s'agit avant tout d'une épargne de précaution (55%) ou de préparer sa retraite (24%).