De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Selon une étude Insee consacrée aux réformes successives des retraites depuis 20 ans et qui a été publiée ce mardi, le niveau de vie moyen des retraités va baisser par rapport à celui des actifs. L’écart devrait se creuser d’ici 2060.
Le calcul effectué par l’institut démontre que les montants des pensions à la liquidation devraient continuer à augmenter car, grâce aux effets de la croissance, les revenus d'activité se répercutent sur le montant de la pension. Mais l'écart entre les pensions et ces revenus va se creuser.
Si le niveau de vie des retraités était similaire à celui des actifs en 2010, il devrait, selon une simulation de l’Insee, se situer entre 70% et 85% de celui des actifs en 2060. L’institut explique alors que le "calcul des droits à retraite est devenu moins avantageux" suite aux différentes réformes.
L’écart devrait donc se poursuivre et dépendra de la croissance éconiomique à venir de la France. Ainsi, plus la croissance sera forte, plus l’écart sera élevé.Afin d’établir le niveau de vie, l’institut a inclus dans son calcul les avantages des retraités, qui n’ont pas d’enfants à charge et qui sont généralement propriétaires (donc sans de loyer à payer).Si ces avantages n’avaient pas été pris en compte, l’écart serait d’autant plus fort.
Les réformes mises en place depuis les années 1980 ont en revanche réussi à faire baisser le poids des pensions dans le budget public. A défaut de telles mesures, elles auraient représenté entre 20 et 21 points du PIB en 2060, contre 12 à 15% aujourd’hui.
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