De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’objectif est simple à comprendre : il s’agit d’éviter le black-out. Le risque, informe Le Parisien, n’est pas négligé par l’exécutif qui penche activement dessus depuis plusieurs jours. Un hiver trop froid, c’est-à-dire susceptible de ramener durablement les températures en dessous de 0°C, pourrait suffire à provoquer un tel phénomène. Les ressources énergétiques du pays, en l’état actuel des choses, ne permettraient pas de répondre aux besoins des Françaises et des Français dans ce genre de cas de figure.
Emmanuel Macron, épaulé notamment par Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher (la ministre de la Transition énergétique), planche sur divers dispositifs pensés pour limiter le risque. Certains de ceux-ci pourraient d’ailleurs ne pas beaucoup plaire aux particuliers tandis que d’autres devraient mettre les entreprises à contribution. Les problèmes sont multiples : ils concernent aussi bien l’approvisionnement en gaz que celui en électricité.
Gaz, électricité : les solutions non-coercitives pour éviter le black-out
Le premier volet envisagé par l’exécutif est, évidemment, le moins coercitif. Il consiste à encourager tout un chacun à faire preuve de bon sens et à ne pas gaspiller l’énergie. C’est la fameuse “fin de l’abondance” qu’a pu évoquer le président de la République. Celui-ci concerne aussi bien les particuliers que les entreprises. “Il faut commencer à économiser l’énergie partout, tout le temps tout de suite. Par des petits gestes du quotidien chez soi, dans les commerces, les entreprises et bien évidemment dans les administrations”, insistait ainsi Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, à l’occasion de sa rencontre avec les entrepreneurs de France, tenue au Medef.
Black-out énergétique : quelles mesures dures pour l’éviter ?
“Nous devons nous préparer au scénario du pire qui est une interruption totale des livraisons”, a récemment déclaré Agnès Pannier-Runacher, au micro de France Inter. La ministre de la Transition énergétique parlait alors de l’approvisionnement français en énergie, par la Russie. Et elle de poursuivre : "Si nous nous organisons pour baisser notre consommation d'électricité et de gaz, nous pourrons mieux passer l'hiver, y compris si la température est plus froide qu'attendue".
Ceci étant dit, de telles solutions pourraient ne pas suffire. Pour parer au pire, des mesures plus dures sont envisagées. “Si notre plan sobriété n’est pas tenu et si on vide les stocks plus rapidement, i l faudra un effort supplémentaire de la part des entreprises”, explique ainsi une “source gouvernementale” interrogée par Le Parisien. “Au-delà d’un certain seuil, calculé à partir de la consommation des années précédentes par exemple, les entreprises pourraient être surfacturées”, indique-t-elle encore.
Black-out énergétique : les particuliers seront-ils protégés ?
La dernière solution envisagée par le gouvernement est aussi, et de loin, la plus brutale de toutes celles qui pourraient être appliquées. Cet ultime recours consisterait à organiser des coupures ciblées sur certaines administrations publiques jugées non essentielles… mais aussi chez certains particuliers.
“Cela veut dire des coupures par roulement, par département, détaille une autre source. D’une demi-heure mais pas plus de deux heures, pour préserver les congélateurs. Les hôpitaux et tous les sites stratégiques seraient exemptés. C’est le scénario extrême. Avant d’en arriver là, il y a une série de mesures intermédiaires”, poursuit la source interrogée par le quotidien francilien.