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Delphine Jubillar, 33 ans, infirmière et mère de deux jeunes enfants, a mystérieusement disparu en décembre 2020 à proximité d’Albi dans la commune de Cagnac-les-Mines. Depuis, ni corps, ni aveux, ni scène de crime. De nombreuses possibilités ont été déjà écartées sur la disparition : Delphine Jubillar ne se serait pas suicidée et n’aurait pas été victime d’un accident, ni d’un enlèvement après une enquête intensive et poussée. Ce qui oriente donc l'enquête vers un meurtre. Nos confrères du Parisien ont pu accéder au réquisitoire définitif du parquet de Toulouse en vue du procès à venir du mari de la disparue, suspect principal dans l'affaire.
Des témoignages sur le soir de sa disparition
Ronan Folgoas, grand reporter au service police-justice au Parisien, évoque au micro de BFMTV que “l’instruction a permis de reconstituer un scénario criminel avec un contexte, le contexte d’une séparation très houleuse dans ce couple avec Cédric Jubillar qui profère à plusieurs reprises des menaces de morts (...) à l’encontre de son épouse. Malgré l'absence de preuves concrètes, quels sont les éléments qui orientent les enquêteurs vers la piste d'un crime conjugal ?
Le soir de la disparition de Delphine Jubillar, le 15 décembre, Louis, le fils alors âgé de 6 ans confie aux enquêteurs avoir vu ses parents se disputer autour de 23h. Malgré son jeune âge au moment des faits, ce témoignage coïncide également avec les propos d’une voisine ayant entendu des cris et les aboiements du chien de la famille : « La réalité de cette dispute est corroborée par les cris de femme apeurée, mêlés à des aboiements de chiens, provenant du secteur du jardin de la famille Jubillar, entendus par une voisine et sa fille qui se trouvaient sur leur terrasse, vers 23h07, créneau horaire correspondant aux déclarations de Louis » évoque le ministère public. Mais d'autres indices viennent accuser Cédric Jubillar.
Ces précieux indices qui accusent son mari
Si les traces de sa disparition n’ont pas permis de retrouver le corps de la mère de famille, un seul objet a été retrouvé : les lunettes de soleil que portait Delphine Jubillar le soir de sa disparition. Ces dernières ont été retrouvées hors d’usage, complètement détériorées et ce volontairement, laissant présager qu’il s’agit de son mari qui est à l’origine de la casse. Enfin, juges d’instructions, magistrats et gendarmes en sont persuadés : la voiture de Delphine Jubillar a été déplacée la nuit de sa disparition. Dans un sens en début de soirée, celle-ci s’est retrouvée dans l’autre une fois la nuit passée, laissant ici présager que son mari aurait fait usage de sa voiture pendant la nuit, pour cacher le corps ? Mais d’autres éléments mystérieux viennent rendre le mari toujours plus coupable.
L’attitude suspecte de Cédric Jubillar
Le principal accusé aurait "adopté un comportement suspect avant et après la découverte de la disparition de son épouse". Il se pourrait en effet que Cédric Jubillar n’appréciait pas la volonté de sa femme, qui souhaitait un divorce. Par ailleurs, la propre mère de l’accusé confirme que son fils a bel et bien prononcé des menaces de mort à l’encontre de sa femme. Enfin, le suspect aurait prévenu de la disparition de son épouse très rapidement après l’avoir découvert, tard dans la nuit. Alors que ce dernier a contacté des amies de Madame Jubillar par message, il n’aurait pas pris le temps de faire le tour de sa propriété et aurait appelé quasi instantanément les secours. C’est ainsi tout un ensemble de facteurs et d’attitudes suspectes qui conduit aujourd’hui le parquet de Toulouse a renvoyer Cédric Jubillar devant la cour d’assises.