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Où est Delphine Jubillar ? Depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020, la même question revient en boucle. Cette mère de famille, âgée d'une trentaine d'années, s'est volatilisée dans le plus grand mystère. Dans le petit village de Cagnac-les-Mines (Tarn), les interrogations se multiplient : que lui est-il arrivé ? Très attachée à ses enfants, en instance de divorce, sur le point de commencer une nouvelle vie... Rien ne laisse présager que l'infirmière ait souhaité disparaître d'elle-même. Rapidement, les enquêteurs ont délaissé l'hypothèse d'un départ volontaire au profit de la piste criminelle.
Après plusieurs mois, les gendarmes chargés de l'affaire ont élaboré un scénario du soir de la disparition. Selon eux, Delphine Jubillar aurait pu se disputer avec son mari Cédric aux alentours de 23 heures, au sujet de la relation amoureuse qu'elle entretenait avec un homme marié de Montauban. En effet, l'infirmière avait rencontré ce trentenaire en ligne, et envisageait de refaire sa vie avec lui. Son époux aurait-il découvert cette liaison le soir du 15 décembre ? Dès les premières heures de l'enquête, la thèse immédiatement envisagée fut celle d'un "féminicide commis par un mari qui n’aurait pas supporté l’idée d’être abandonné par sa femme et de se retrouver seul, dans une maison dont il était incapable de payer les traites", écrit Le Parisien. En juin 2021, le mari de Delphine Jubillar est finalement mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint. Présumé innocent, il continue de nier avoir une quelconque responsabilité dans la disparition de la mère de ses enfants.
Delphine Jubillar : Cagnac-les-Mines, une ville aux recoins escarpés
De leur côté, les proches de la disparue continuent de cultiver l'espoir de la retrouver un jour. Selon les informations de La Dépêche, des amies et des voisines de Delphine Jubillar organisent très régulièrement des battues citoyennes, à la recherche du moindre indice. Et ce, même dix mois après la disparition de la trentenaire. Seulement voilà : la région est connue pour ses recoins escarpés, ses forêts impénétrables et ses chemins difficiles d'accès.
À l'époque de la révolution industrielle, la commune était connue pour son importante extraction minière, qui s'élevait à "plusieurs milliers de tonnes de charbon" chaque année, d'après le quotidien régional. Une activité qui a contribué à former des terrains troués, des mines, des puits. Un élément qui rend plus difficile encore la recherche de personnes disparues. Dernièrement, des puits alentours ont fait l'objet de recherches discrètes...
Delphine Jubillar : "Tous les puits ont été rebouchés depuis longtemps"
Le corps sans vie de Delphine Jubillar pourrait-il être retrouvé dans un puits de la région ? Selon La Dépêche, les gendarmes auraient récemment fouillé un puits qui figure sur le plan de la ville de Cagnac-les-Mines. Des recherches qui se sont révélées infructueuses.
Dans les colonnes du quotidien régional, des anciens mineurs confient avoir participé aux premières battues pour rechercher la mère de famille. Ils auraient, entre autres, contribué à informer les enquêteurs sur l'existence et l'emplacement des différents puits du village. "Tous les puits ont été rebouchés depuis longtemps, on ne peut plus y accéder comme autrefois, il faut arrêter avec ça", aurait déclaré l'un d'entre eux.
La ville de Cagnac-les-Mines cache-t-elle d'autres recoins inexplorés ?
Delphine Jubillar : de grands moyens déployés pour la retrouver
Depuis le mois de décembre 2020, les enquêteurs ont remué ciel et terre pour essayer de retrouver Delphine Jubillar. Rien n'a été laissé de côté : des drones et des hélicoptères ont exploré les barrages, les canalisations, les champs et même les maisons abandonnées. "Des plongeurs ont sondé la rivière Tarn et tous les plans d’eau du secteur de la disparition, comme le lac de la Roucarié, près de Carmaux ou le lac des Homps à Cagnac", poursuit La Dépêche. Malgré cela, l'infirmière reste introuvable.
La commune de Cagnac-les-Mines cache-t-elle encore des coins inexplorés ? Le maire du village, Patrice Norkowski, raconte : "On avait recensé des puits, répertorié par connaissance, dans des maisons d'habitation (...) dans l'ancien presbytère, derrière la mairie, il y avait un puits qui nous avait été signalé, fallait le savoir".