De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le metteur en scène et réalisateur Patrice Chéreau est décédé ce lundi soir à l’âge de 68 ans. Atteint d’un cancer du poumon, l’homme engagé laisse des véritables chefs-d’œuvre derrière lui. Né le 2 novembre 1944 à Lézigné, petit village de Maine-et-Loire où par ailleurs une rue porte son nom, Patrice Chéreau rejoint vite Paris. Dès l’âge de 22 ans, le metteur en scène engagé prend la direction du théâtre de Sartrouville en banlieue parisienne, jusqu’à la faillite de celui-ci.
Il prend par la suite la direction de l'Italie pour s’expatrier au théâtre Piccolo de Milan. Là-bas, il construit sa renommée en s’appropriant les œuvres des plus grands comme Shakespeare ou Marivaux. Après cette escapade italienne, le metteur en scène retrouve l’Hexagone et plus précisément le théâtre national populaire de Villeurbanne (Rhône). Cependant, sa reconnaissance ne deviendra pas internationale avant 1976 avec la mise en scène de la Tétralogie, opéra de Wagner à Bayreuth, en Allemagne. "Mon activité théâtrale a sans doute culminé à ce moment, comme un plein de théâtre énorme : quatorze heures de spectacle, des Grecs au romantisme allemand en passant par Shakespeare", expliquait-il en 2003 à Libération.La réconciliation avec le cinémaDe 1983 à 2013, Patrice Chéreau a dirigé plus d‘une trentaine de pièces de théâtre ou d’opéras. Il faudra attendre 1994 et le succès de La Reine Margot pour voir affluer son talent dans le septième art. Cinq César et un prix du jury à Cannes plus tard, sa légitimité prend une tournure internationale. En 1997, il enchaîne avec Ceux qui m’aiment prendront le train, film qui fait l’unanimité quant au talent de Patrice Chéreau. Ce fidèle du parti Socialiste ne pensait pas en avoir fini avec le cinéma. Avant sa mort, il travaillait sur l’adaptation d’un roman de Laurent Mauvignier, intitulé Des hommes.Bande annonce du film La Reine Margot :