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Depuis quelques jours, on peut voir dans les supermarchés Lidl des affichettes au rayon condiments, encourageant les clients à limiter les quantités d’huile de tournesol qu’ils mettent dans leur caddie.
Interrogé par le Parisien, le patron de l’enseigne, Michel Biéro, explique en effet qu’il “commence à voir des rayons d ’huile de tournesol avec quelques ruptures”, avant d’ajouter qu’il n’y avait toutefois pas de risque de pénurie. En réalité, la situation serait plutôt dûe aux comportements des consommateurs qui se sont mis, dernièrement, à faire des stocks, notament en prévision de davantage d’inflation.
Car l’huile de tournesol est l’un des produits qui souffrent le plus du conflit russo-ukrainien. Mais d’autres denrées sont aussi menacées par une inflation record.
L’autre inquiétude des industriels concerne la viande. Là aussi, le coût de sa fabrication a flambé, à cause de l’inflation des céréales. Car le blé représente 70% des coûts de production d’une viande porcine (contre 10% du coût d’une baguette de pain).
Pas de canard à Noël
Volaille, viande rouge et oeufs vont donc subir, dans les prochains mois, de nouvelles augmentations de prix. Elles pourraient même se raréfier si le semis de blé en Ukraine est retardé ou annulé par la guerre. Surtout, en plus du coût de l’alimentation animale, une épidémie de grippe aviaire décime actuellement les élevages de volaille français.
“Et puis, côté poulets, nous avons un autre souci : le plus gros producteur de poulets au monde est ukrainien. Il sortait 1,5 million de bêtes par semaine”, explique Michel Biéro au Parisien.
“Aurons-nous suffisamment de canards à Noël 2022 ? La question est posée”, s'interroge le patron de Lidl.
Inflation : les prévisions noires
Face à tous ces problèmes, l’inflation devrait donc grimper, grimper… jusqu’à des sommets inquiétants.
"Là on est à 4,5, je pense qu'on sera dans l'entrée de l'été à 6" prévoit pour sa part Michel-Edouard Leclerc. Le patron de Lidl, lui, est encore plus pessimiste :
“Je pense désormais que la hausse des prix en France sera vraisemblablement deux fois plus forte, aux alentours de 5 à 8 %”Michel Biéro, PDG de Lidl
Mais tous les aliments ne seront pas impactés de la même manière par ces hausses de prix. Certains seront épargnés. D'autres la subiront de plein fouet.
Découvrez dans notre diaporama les 5 produits qui devraient être concernés par cette inflation à 8%.