De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ce dimanche 23 octobre, le PDG de Système U Dominique Schelcher a pris la parole dans les colonnes du Journal du Dimanche pour tirer la sonnette d’alarme quant à la chaîne alimentaire française, qui se situerait "à un tournant", comme le rapporte Capital.fr.
Depuis le début de la pandémie, les Français ont pris l’habitude de trouver quelques rayons vides dans leur supermarché. Ces dernières années, papier toilette et moutarde figurent parmi les produits qui furent parfois difficiles à trouver durant certaines périodes...
Et la situation serait en passe de s’aggraver. En effet, le taux de produits non-disponibles s’élèverait à ce jour à près de 12%. En cause : non seulement la pandémie, mais également la guerre en Ukraine, qui a entraîné de plus en plus de ruptures de stock. S’ajoute à cela la crise énergétique. L’accumulation de ces facteurs aggravants est à l’origine d’une crise qui relève du jamais-vu en 50 ans !
Rayons vides : pourquoi ces pénuries ?
L’envolée des prix de l’énergie se trouve être la principale responsable. En effet, agriculteurs et producteurs seront contraints financièrement à réduire leurs gammes, comme le rapporte le Midi Libre. Ils avaient déjà alerté sur leur situation critique la semaine dernière, les pénuries de GNR (gazole non-routier) impactant gravement leur travail de semence, de récolte de certains produits, ainsi que l’alimentation de leur bétail.
C’est à présent une problématique purement financière qui s’ajoute à leur fardeau. Le cas d’un producteur d’endives, rapporté par Capital.fr, en est un exemple caractéristique : sa facture d'électricité passera de 76 000 euros en 2022 à 800 000 euros en 2023 ! Ces chiffres sont d’autant plus glaçants considérant le fait que les aides exceptionnelles de l’Etat aux entreprises sont prises en compte dans ce calcul. Le PDG de Système U déplore d’ailleurs le caractère trop restrictif de ces dernières.
Rayons vides : quels produit pourront venir à manquer ?
Le fromage et la charcuterie seraient, pour l’instant, les produits concernés en première ligne par ces pénuries dans les mois et semaines à venir. En effet, les producteurs, face à des dépenses exacerbées, se verront contraints à réduire leur gammes, faisant passer à la trappe les produits à la fois les plus chers et les moins achetés. Par exemple, un agriculteur choisira potentiellement d ’abandonner ses volailles au profit de la culture de céréales, moins onéreuse à produire.
Enfin, l’autre danger qui guette nos rayons est celui des faillites à répétition. En situation de crise telle que celle dans laquelle nous nous trouvons, une baisse d’activité du secteur serait fatale, et accentuerait encore drastiquement le manque de produits achalandés. La priorité à un soutien conséquent des PME de la part de l’Etat est donc préconisée par Dominique Schelcher. Priorité que l’on verra plus ou moins retranscrite dans le budget 2023 en passe d’être adopté.