De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La loi Descrozaille, nommée d’après le député Renaissance à l’origine de sa proposition, est actuellement débattue à l’Assemblée Nationale. Cette proposition de loi génère un certains courroux dans les rangs des responsables de la grande distribution. Elle s’inscrit dans la prolongation de la dynamique enclenchée par la loi Egalim, visant à protéger la rémunération des agriculteurs et autres producteurs de denrées. Cette initiative est reflétée notamment par une intention d’encadrer plus strictement l’envergure des promotions sur certains produits, comme le rapportent nos confrères de BFM Business.
La loi proposée par le député Renaissance Frédérique Descrozaille entendrait notamment allonger la période d’expérimentation de cet encadrement des promotions jusqu’en 2026, alors que sa date d’expiration avait été fixée au 15 avril prochain. De plus, la loi prétendrait également élargir cet encadrement des promotions à d’autres catégories de produits. A ce sujet, le directeur des achats de Lidl France, Michel Biero, s’est confié à nos confrères de Capital.
Loi Descrozaille : quel avenir pour les prix en supermarché ?
Selon Michel Biero, un tel encadrement de promotions serait tout à fait justifié, dans la mesure où il ne concernerait que des catégories de produits qu’il serait bon d’encadrer. Les promotions sur le lait et sur la viande, par exemple, sont d’ores et déjà totalement interdites ! Ce sont les produits faisant partie du non-alimentaire, tels que l’hygiène-beauté, qui sont visés par la loi d’aujourd’hui. Le directeur des achats de Lidl France souligne que ce genre d’articles soumis à des promotions allant jusqu’à -70% font perdre le sens des réalités : "Plus personne ne connaît la vraie valeur des choses", scande-t-il.
C’est bel et bien un autre élément de ladite loi Descrozaille qui génère l’inquiétude parmi les distributeurs : le fameux article 3. Il entendrait modifier la dynamique des négociations de prix entre la grande distribution et les industriels de l’agro-alimentaire. Des négociations qui battent leur plein à l’heure actuelle et qui semblent être pour le moins houleuses. En effet, Michel Biero souligne qu’il entend la nécessité d’une hausse des prix de certains produits, liée à l’inflation et la hausse du prix de l’énergie. Cependant, les industriels sont accusés de "charger la mule" sur certaines de leurs demandes. Leur octroyer un poids bien plus important par le biais de la loi Descrozaille est donc fortement décrié.