De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La situation n’est pas rassurante. Depuis des mois, désormais, la France fait face à une forte hausse des prix à la consommation. Le portefeuille des travailleuses et des travailleurs semble se contracter, à mesure que l’essence en coûte plus cher et que le budget “courses” s’alourdit. L’inflation, phénomène auquel est confrontée toute l’Europe, résulte d’une part de la crise sanitaire (et des choix de politique économique conduits alors) mais aussi de la guerre en Ukraine, laquelle entraîne mécaniquement des difficultés d’acheminement et de production de certains produits. Planet a d’ores et déjà alerté sur les risques de pénurie qui peuvent en découler.
Ce postulat posé, il importe aussi de rappeler que le phénomène pourrait s'aggraver. Comme l’explique Le Journal du Net sur son site, l’inflation progresse. Certains patrons de la grande distribution, comme cela peut être le cas de Dominique Schelcher, craignent aujourd’hui “u ne inflation de 7% voire un peu plus”, note Le Figaro. “Nous ne sommes qu’au milieu du chemin”, a-t-il d’ailleurs déclaré. Et les industriels de prévoir une série de mesures supposées préserver le pouvoir d’achat des Françaises et des Français…
Faut-il craindre un litre d’essence à 3 euros ?
Dans les faits, les conséquences de l’inflation deviennent difficiles à ignorer. Le litre de carburant, qui compte parmi les bien dont les prix ont le plus augmenté, pourrait se facturer 3 euros dans les mois à venir, informe le site spécialisé AutoPlus. Ceci étant dit, une telle hausse apparaît relativement peu probable, selon certains experts.
“3 € le litre c’est beaucoup mais qu’on ait un prix du pétrole qui continue à augmenter, ça me semble être assez certain. 2,50 €, c’est possible, oui”, tempère en effet Thierry Bros, spécialiste énergie et climat, qui enseigne à Sciences-Po. Ses propos sont repris par nos confrères.
Inflation : l’inquiétant scénario de la Banque de France
Le choc, estime la Banque de France, sera plus fort qu’initialement prévu. L’organisme, informe le quotidien spécialisé Les Echos, présentait plusieurs scénarios relatifs à l’évolution de la situation ce mardi 21 juin 2022. La piste centrale table sur une croissance de l’économie française de 2,3% et une hausse du PIB limitée à 1,5% en 2021. Une récession ne devrait pas tarder à suivre.
Tout “atterrissage en douceur” apparaît “de plus en plus improbable” estime pour sa part Christine Lagarde, présidente de la BCE. Elle écarte cependant tout risque de "stagflation".
Récession : de quoi parle-t-on ?
En l’état actuel des choses, souligne La Tribune sur son site, c’est bien le risque de récession qui semble inquiéter les organismes d’analyse et les experts. D’aucuns craignent aussi la déflation. “Je rajouterais un scénario de déflation qui irait avec un scénario de récession, on n'en parle plus depuis dix ans mais ça pourrait venir avec, notamment si ça tournait au vinaigre en Europe”, a ainsi déclaré Christophe Caffet, économiste en chef de la Coface.
La récession, rappelle la banque Fortuneo sur son site, est un phénomène économique généralement assez court. Pour autant, les effets produits sont ressentis sur plusieurs années. Elles ont tendance à pousser les entreprises à la faillite et entraînent dès lors une forte augmentation du chômage. Pour les ménages, cela se traduit généralement par une perte de pouvoir d’achat et la progression des inégalités. La valeur des produits d’épargne chute également.