De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Après un début estival encourageant en matière de prix de l’énergie, il se pourrait bien que l’enthousiasme retombe à l’approche du mois d’août. En effet, selon les récentes informations partagées par Les Echos et confirmées par les ministères de l'Économie et de la Transition écologique, une nouvelle hausse de l’ordre de 10% pourrait bien s’abattre sur les prix de l’électricité, après une première augmentation en février dernier, de l’ordre de 15%. Cela fait suite à une réduction progressive du bouclier tarifaire mis en place depuis deux années, soit depuis deux hivers.
La fin du bouclier tarifaire
"À partir du 1er août, le bouclier tarifaire continuera de prendre en charge la protection des Français à plus du tiers de leur facture, de l’ordre de 37 % de la facture de l’électricité, qui continue à être le niveau actuellement assuré, de l’ordre 43 %", explique le gouvernement qui insiste sur le fait que le tarif de l’électricité en France restera parmi les plus bas d’Europe. Il faut dire que le gouvernement marque un point. La note aurait pu être beaucoup plus salée. En effet, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) recommandait une hausse de 74,5%, taxes comprises au vu de la hausse des coûts énergétiques. Finalement, le gouvernement a donc pris la décision de limiter cette hausse à 10%.
Selon la Commission de régulation de l’énergie, pas moins de 21,6 millions de clients résidentiels bénéficiaient du tarif réglementé de l’électricité au 31 décembre 2022. En outre, 1,5 million de "petits" clients non résidentiels étaient au tarif réglementé à la même date. Le tarif de l’électricité est révisé deux fois par an, en août et en février. Le gouvernement a annoncé qu’il mettrait progressivement un terme, d’ici fin 2024, au bouclier tarifaire sur les prix de l’électricité mis en place pour lutter contre l’inflation.
Une augmentation considérable…
La flambée des prix. On entend très souvent cette expression depuis près de deux ans. Et ce n’est pas près de s’arrêter. La facture moyenne des Français, aux alentours des 1 700 euros par an, devrait donc franchir le cap des 1 850 euros. Autrement dit, si l’on calcule cette progression, elle s’apparente à un surcoût de 150 euros chaque année et de pas moins de 13 euros par mois.
Même si cette hausse devrait toucher l’ensemble des ménages français, elle affectera aussi bien les toutes petites entreprises (commerçants et entreprises) raccordés à un compteur d’une puissance allant jusqu’à 36 kilovoltampères. Ce lundi soir, le gouvernement a ainsi saisi le Conseil supérieur de l’énergie sur les tarifs réglementés de vente de l’électricité, afin de solliciter son avis sur cette hausse prochaine.
… Mais des milliards d’économies pour l’Etat
Comme évoqué précédemment, le tarif de l’électricité est revu deux fois par an, en août et en février, et la prochaine augmentation serait donc à prévoir pour février 2024. Il faut aussi dire que le bouclier énergétique coûte très cher à l’Etat. Fin 2022, le gouvernement a évalué son coût à 110 milliards d’euros entre 2021 et 2023.
La réduction du bouclier tarifaire de l’électricité et du gaz permettra ainsi des économies de près de 14 milliards d’euros dans le budget 2024. Mais ce n’est pas tout. Il faut également ajouter la fin des guichets d’accompagnement pour les entreprises très consommatrices d’énergies, comme le révèle Capital. "Dès lors qu’on doit faire des économies, il faut notamment sortir des dispositifs spécifiques qu’on a mis en place pendant la crise de l’inflation", ajoute Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics. Une décision qui risque donc de ne pas être sans conséquences pour le portefeuille des millions de Français concernés.