Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Coup d'épée dans l'eau pour le gouvernement. Après avoir catégoriquement exclu la possibilité d'un "coup de pouce" pour les automobilistes confrontés une nouvelle fois à une hausse du prix du carburant, l'exécutif a souhaité contraindre passivement les distributeurs à la négociation et à la réduction. Par les voix jointes d'Elisabeth Borne et Bruno Le Maire, l'Etat a annoncé ce week-end sa volonté de lever l'interdiction de la vente à perte, entérinée par une loi de 1963. L'annonce a fait l'effet d'une bombe, au coeur de l'élan inflationniste provoqué en partie par la stratégie des pays de l'Opep de baisser leur production d'or noir pour maintenir des prix élevés. Le carburant se vend actuellement dans de nombreuses stations françaises à plus de 2 euros le litre.
La grande distribution vent debout
Après une brève période de silence, les distributeurs en France ont opposé un ferme "non" à l'exécutif. Ainsi le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a indiqué sur Quotidien ce mardi refuser de vendre à perte ses carburants et qu'il "ne descendra pas plus bas" que le prix actuel de 1,99 euro par litre fixé actuellement dans les stations-service de son groupe en France. "1,99, c'est un plafond, la politique de TotalEnergies sera assurée (...) Je ne descendrai pas plus bas. C'est déjà un effort important", a -t-il déclaré. "Ce plafond s'applique dans à peu près aujourd'hui 3 000 stations. Donc ça veut dire que le prix normal est au-dessus", a-t-il ajouté. "Vous vendez souvent à perte, vous, des produits ?", a-t-il demandé à son intervieweur. "Un peu de bon sens, voilà, merci".
Ce retour négatif fait suite à ceux, nombreux, des patrons de la grande distribution, avec lesquels Bercy s'est entretenu mardi 19 septembre. Ils ont exprimé une opposition farouche et unanime à la revente à perte dans les stations sur les parkings de leurs supermarchés. Le gouvernement ne peut désormais plus compter que sur les stations indépendantes, qui devraient bénéficier de compensations en remerciement de leurs efforts, et pour éviter tout risque de dumping. Voici, dans le détail, les distributeurs qui ne baisseront pas leurs prix malgré l'appel du pied du gouvernement.