Aliment périmé : 5 signes qui doivent vous alerterIstock
Une fois la date de péremption dépassée, de nombreux produits sont toujours propres à la consommation. Mais attention à ne pas vous tromper ou vous risqueriez l'intoxication alimentaire. Voici 5 signes à surveiller pour savoir si un aliment est toujours consommable.
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Les produits alimentaires ne peuvent pas être conservés indéfiniment… Une absence prolongée, une denrée oubliée, et voilà la date de péremption dépassée. Et le produit finit bien souvent à la poubelle, parfois à tort. Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), chaque année, les Français jettent 20 kilos de déchets alimentaires, dont 7 kilos de denrées encore emballées et près de 10 millions de tonnes de nourriture encore consommable sont gaspillées. Un chiffre astronomique qui pourrait être réduit en apprenant à mieux lire les étiquettes.

DDM et DLC : quelles différences ?

"Le conditionnement des produits alimentaires doit indiquer au consommateur la limite au-delà de laquelle un aliment est susceptible d’avoir perdu soit ses qualités micro-biologiques (pouvant entraîner des problèmes sanitaires), soit ses qualités gustatives, physiques, ou nutritives" indique le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il existe alors deux mentions à distinguer : la DLC et la DDM.

La date limite de consommation (DLC) est utilisée pour les denrées périssables. Indiquée par la formule "à consommer jusqu’au…", elle représente une limite impérative : une fois la date dépassée, le produit devient un danger pour la santé humaine.

La date de durabilité minimale (DDM) indique la date à partir de laquelle un produit alimentaire commence à perdre ses qualités gustatives ou nutritives, bien qu’il soit toujours consommable. La DDM est indiquée par la mention "à consommer de préférence avant le…".

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Mais les étiquettes n’ont pas toujours raison. Il arrive que les aliments soient toujours consommables après le dépassement de la DLC ou, au contraire, qu’ils ne soient plus bons avant. Si vous avez un doute, certains signes doivent vous alerter.

Aliment périmé : les signes qui doivent vous alerter

Vous avez un doute sur l’un de vos aliments ? Voici les caractéristiques à surveiller :

  • L’emballage : pot de yaourt, barquette de viande, conserve… Si l’emballage a gonflé, c’est mauvais signe : cela témoigne généralement de la présence de bactéries.
  • L’odeur : si elle est inhabituelle ou désagréable, évitez de consommer le produit.
  • La texture : comme l’indique Selectra Climate, le lait périmé aura des grumeaux, les yaourts périmées aura une “partie liquide séparée d’une plus compacte ou granuleuse” et la viande avariée sera visqueuse.
  • L’apparence : vérifiez la présence de moisissures et la couleur de vos aliments : une viande rouge périmée sera généralement plus foncée, d’une teinte brunâtre.
  • Le goût : si malgré tout, un doute persiste, vous pouvez goûter un petit morceau de l’aliment. Un goût douteux ou désagréable ? Jetez le produit.

Pour les œufs, il existe également l’astuce bien connue du verre d’eau pour savoir s’ils sont toujours consommables. Déposez-en un dans un récipient d’eau froide : s’il tombe au fond, il est frais. En revanche, s’il flotte, il ne faut surtout pas le consommer. S’il stagne au milieu, il faut le manger rapidement.

En cas de doute, mieux vaut prévenir que guérir. La consommation d’aliments périmés n’est pas sans risque pour la santé humaine.

Aliment périmé : quels risques pour la santé ?

Une fois un aliment périmé, des agents pathogènes (E. coli, Campylobacter jejuni, Salmonella, Staphylococcus aureus, Listeria monocytogenes…) peuvent s’y développer. Comme l’indique le ministère des Solidarités et de la Santé, les “denrées alimentaires peuvent alors présenter des risques microbiologiques [et] peuvent être à l’origine d’infections d’origine alimentaire et à de toxi-infections alimentaires collectives de plus ou moins grande ampleur”. Les premiers symptômes apparaissent dans les heures qui suivent le repas : diarrhées, vomissements, fièvre, douleurs abdominales…

Chaque année en France, les toxi-infections alimentaires collectives touchent entre 10 000 et 16 000 personnes, dont 6% font l’objet d’une hospitalisation ou d’un passage aux urgences, selon Santé Publique France.