Les « cold cases » les plus mystérieux de France
Les « cold cases », ces affaires de meurtre non élucidées, traînent parfois dans les cartons de la Justice depuis des décennies. Pas de suspect, pas de procès… parfois, pas même de corps. Pour les familles, c’est la double peine. En France, certaines affaires ont pourtant fini par être résolues après 20, 30 ans d’enquête. Mais d’autres demeurent impénétrables, et ne seront peut-être jamais élucidées. Voici 10 de ces histoires qui semblent insolubles.

Il y a quelques jours, le ministère de la Justice annonçait la création d’un pôle national dédié aux cold cases, et basé au tribunal de Nanterre, en région parisienne. Il devrait voir le jour en mars 2022. Cette unité spécialisée sera composée de trois juges d’instruction, d’un magistrat, de trois greffiers et de deux juristes. Ensemble, ils vont devoir se pencher sur les dossiers les plus mystérieux de l’Hexagone, des affaires parfois non élucidées depuis près de 50 ans.

Le pôle national des cold cases va ainsi hériter de 241 dossiers, parmi lesquels 173 affaires non élucidées et 68 crimes de type sériel.Des affaires parfois médiatiques, d’autres carrément oubliées… Le travail sera fastidieux : l’unité va devoir reprendre, pièce par pièce, tous les éléments de ces énigmatiques dossiers. En gros, ils vont refaire l’enquête depuis le début, sur des crimes vieux de plusieurs décennies.

Des affaires élucidées au bout de 20, 30 ans

Mais pour de nombreuses familles, qui attendent encore la résolution de leurs affaires, c’est une lueur d’espoir après des années dans l’ombre.

Estelle Mouzin, Martine Escadillas, Jonathan Coulom, ou certaines des victimes de Fourniret… Récemment, plusieurs affaires vieilles de 15 à 20 ans ont été élucidées à la faveur du hasard ou de l’acharnement des enquêteurs. Ce qui prouve que rien n’est perdu, et que l’espoir est définitivement permis.

Le risque, pour une affaire non élucidée et qui reste au fond des tiroirs judiciaires pendant trop longtemps, c’est de devenir prescrite. Pour empêcher ça, les familles des victimes se battent souvent sans relâche pour que l’on parle de leur affaire, et que la justice ne ferme pas l’œil sur leur sort.

Vidéo du jour

Découvrez dans notre diaporama ces 10 cold cases non élucidés qui tourmentent proches et enquêteurs depuis des années.

Le calvaire de Sabine Guyot

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Le calvaire de Sabine Guyot

Le 2 mai 2005, un couple d’automobilistes découvre, sur le bas-côté de la départementale près d’Arras, le corps carbonisé d’une jeune femme. Il faudra 6 semaines aux experts pour identifier la dépouille tant elle est endommagée : il s’agit de Sabine Guyot, une jeune femme sans histoires de 21 ans.

Pendant des années, les fausses pistes s’enchaînent dans cette affaire, et l’enquête s’enlise.  En 2016, la justice ordonne un premier non-lieu. Mais peu de temps après, de nouveaux témoignages relancent l’affaire. Le dossier est rouvert, et les gendarmes espèrent désormais que des analyses plus modernes permettront aux scellés de parler.

En mai 2021, le corps de la jeune-femme a été exhumé, 16 ans après son meurtre, pour qu’une autopsie soit à nouveau pratiquée. En attendant, le mystère demeure entier.

La malédiction du petit Hocine

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La malédiction du petit Hocine

Le 10 juillet 1999, à Alès, dans le Gard, Djamila envoie son petit garçon de 9 ans, Hocine Batouche, chercher de la confiture au Super U, qui se trouve à seulement quelques encablures de l’appartement familial.

L’enfant ne reviendra jamais. Au départ, la police croit à une fugue. Mais la famille sait qu’il n’en est rien. Hocine était un enfant jovial, proche de ses parents. Un mois plus tard, Hocine est retrouvé mort, le bas du corps dénudé, sous un tas de branches, dans un fourré situé à 300 mètres de chez lui. Il a reçu un coup très violent à la tête.

Durant des années, la famille d’Hocine se bat pour découvrir la vérité et retrouver le responsable. En vain. Aujourd’hui, on ignore encore qui s’en pris au petit garçon, et pourquoi.

Sa maman, Djamila Batouche, est décédée le 20 décembre 2021. Elle ne saura jamais ce qu’il est arrivé à son fils.

La disparition de la famille Méchinaud

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La disparition de la famille Méchinaud

C’est l’une des affaires les plus mystérieuses de l’histoire judiciaire française, qui tourmente et questionne les enquêteurs depuis maintenant 50 ans.

Le 24 décembre 1972, Jacques Méchinaud, 31 ans, sa femme Pierrette, 29 ans, et leurs deux enfants Eric, 7 ans et Bruno, 4 ans, se volatilisent alors qu’ils rentraient chez eux après un diner chez des amis à l’occasion du réveillon, à Boutiers (Charente).

Suicide collectif, drame familial, accident, fuite à l’étranger… Les enquêteurs envisagent de nombreuses pistes, mais toutes tombent à l’eau.

En 2011, l’enquête est relancée. De nouveaux endroits de la région sont sondés à la recherche d’indices. Mais rien. Dans cette affaire, les preuves sont inexistantes, et le mystère, total. 

En 2020, nouveau rebondissement : l’amant de la mère de famille, Maurice Blanchon, est interrogé et son terrain est sondé. Mais il sera finalement relâché.

L’affaire des « disparus de Boutiers » est un cas exceptionnel dans l’histoire française. C’est la seule affaire de disparition familiale dans laquelle aucun corps, ni même la voiture n’a été retrouvée, et dans laquelle on ne dispose d’aucun témoignage, d’aucun indice, d’aucune preuve tangible permettant d’orienter l’enquête.

Qui a tué Gaëlle Fosset ?

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Qui a tué Gaëlle Fosset ?

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