Paul G., 31 ans est accusé d’avoir violé Gisèle Pelicot en 2016. Il a reconnu les faits dans leur totalité ce vendredi 8 novembre, avant de faire part à la cour de son souhait de devenir pasteur.
Marc Dutroux, Guy Georges, Tommy Recco… Dernièrement, la possible libération des criminels tristement célèbres a fait la une.
Théoriquement libérable depuis 2013, Marc Dutroux aurait depuis déposé plusieurs requêtes de remise en liberté. En 2018, il s’est même fendu d’une « lettre d’excuses » aux familles de ses victimes, pour « faire bien » dans son dossier.
Ses demandes ont été rejetées, notamment à la lumière de récentes expertises psychiatriques définissant toujours le « monstre belge » comme un psychopathe, et donc, comme extrêmement dangereux pour la société.
Pour Tommy Recco, le « plus vieux détenu de France » qui a été condamné par deux reprises à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué 7 personnes, même refus côté justice.
Le combat de certaines familles
Depuis qu’il est incarcéré en 1984, l’homme de 87 ans a présenté pas moins de 21 demandes de libération conditionnelle. Toutes ont été rejetées, au grand soulagement des familles de ses victimes.
Quant à Guy Georges, le « tueur de l’Est parisien » condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2001 assortie de 22 ans, il serait théoriquement libérable depuis 2020. Mais il n’aurait pas présenté de demande, honorant pour l’instant la promesse, adressée aux familles de ses victimes lors de son procès : « Je ne sortirai jamais de prison. Vous serez tranquilles. »
En France, de nombreuses familles de victimes se battent justement pour les responsables de leurs malheurs restent derrière les barreaux coûte que coûte. Car il arrive, notamment grâce au jeu de remise des peines, que certains criminels au passé judiciaire particulièrement lourd soient libérés au bout de quelques années de prison.
Des conditions à la libération des criminels
Souvent, lorsqu’un condamné présente une demande de libération, il doit réunir plusieurs critères, notamment avoir été au bout de sa période de sureté, mais aussi présenter un comportement favorable en détention, et avoir un projet viable de réinsertion. Lorsqu’une telle demande est effectuée par le détenu, ses victimes ou les familles de celles-ci en sont informées, et peuvent émettre au juge d’application des peines, qui statue sur cette demande, un avis (favorable ou défavorable) à cette libération.
Mais le juge demeure seul décisionnaire.
Souvent, plusieurs mesures de contrôle sont imposées à un détenu ayant été condamné pour des crimes violents, lorsqu’il sort de prison. Il peut être placé sous surveillance électronique (avec un bracelet), en semi-liberté, ou être soumis à une obligation de soins, une limitation de ses déplacements, et à des rendez-vous obligatoires, au commissariat ou à la prison.
En France, chaque année, des dizaines de criminels sont ainsi « libérés » dans la nature, après avoir purgé leur peine ou une partie de celle-ci. Découvrez 7 d’entre eux.